Journée mondiale de la santé: aperçu de la politique de santé des VERT∙E∙S
Le 7 avril, c’est la Journée mondiale de la santé. La conseillère nationale Verte en charge de la santé, Léonore Porchet, présente les lignes directrices de la politique de santé des VERT∙E∙S. Elle explique quels projets de loi traite actuellement le Parlement dans le domaine de la santé.
En politique, la santé est encore presque exclusivement assimilée aux soins médicaux. Toutefois, cette interprétation est réductrice. En tant qu’élue politique Verte active dans le domaine de la santé, il m’importe que nous ne nous occupions pas seulement du traitement des maladies, mais aussi de la promotion de la santé. Qu’est-ce que ça veut dire ? Il s’agit de s’occuper correctement des malades, mais aussi d’éviter que les gens ne tombent malades. Les préoccupations fondamentales des VERT∙E∙S : un environnement intact, la paix, l’éducation, la nutrition et la justice sociale, permettent justement d’aller dans ce sens. Si nous accordons plus d’attention à ces aspects, moins de personnes tomberont malades. La promotion de la santé ne relève donc pas uniquement de la responsabilité du secteur de la santé ; il s’agit d’une véritable question politique transversale.
Propositions actuelles en matière de politique de santé
En tant que parlementaire, je suis souvent confrontée à des propositions concernant le système de santé. Au cours des 12 derniers mois par exemple, nous, les VERT∙E∙S, avons fait campagne pour une protection complète de la population contre le coronavirus, dans laquelle la santé mentale joue également un rôle important. La sécurité de l’approvisionnement est, en outre, l’une de nos préoccupations majeures. La Suisse doit veiller à garantir un approvisionnement en médicaments et substances actives les plus importantes et les plus sensibles, ou en matériel de protection (masques, lunettes de protection, blouses de protection, etc.). Nous l’avons exigé par le biais d’une initiative parlementaire.
Nous avons lutté, et continuerons à le faire, pour la revalorisation des professions dans le domaine des soins. Il ne suffit pas de former davantage de personnel soignant pour combattre la pénurie, il faut aussi de meilleures conditions de travail. Pour cela, il faut mener une offensive de formation dans ce domaine et reconnaître l’autonomie des soignant-e-s. Enfin, il est encourageant de constater qu’une approche pragmatique du cannabis émerge de plus en plus en Suisse.
Et le travail continue. Tant reste à faire. Nous devons tirer les leçons de la pandémie de Covid-19 et aborder les questions relatives au financement du système de santé. Une véritable politique de prévention et de promotion de la santé a un impact positif sur la hausse des primes d’assurance maladie. Cette question devient de plus en plus pressante pour de nombreuses personnes. Réformons le financement de la santé dans cette optique. Abandonnons un système qui mise sur les solutions à court terme pour passer à un système qui mette les personnes et leur santé au centre.
@LeonorePorchet
Conseillère nationale VD