Réunis en assemblée le 29 octobre 2005 à Stans, les délégué(e)s des Verts suisses se déclarent fortement inquiets et très préoccupés par le projet visant à abroger la lex Koller ou loi fédérale sur l’ acquisition d’ immeubles par des personnes à l’étranger, abrogation qui serait accompagnée d’une révision de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire.

En effet, un abandon total et définitif de la lex Koller entraînera à coup sûr des effets catastrophiques sur le paysage, l’environnement naturel, et l’économie des régions touristiques. Il ne manquera pas de provoquer une explosion des résidences secondaires dans un milieu alpin déjà soumis à forte pression et multipliera les atteintes dommageables au paysage. Profitant à une clientèle essentiellement aisée ou fortunée cherchant à placer des fonds dont l’origine demeure parfois opaque, il amplifiera le phénomène néfaste dit des «volets clos », préjudiciant ainsi l’économie hôtelière des régions de montagne, et renchérira de façon excessive le prix du sol, rendant plus difficile I’accès à la propriété aux autochtones.

Pour ces différents motifs, les délégués des Verts suisses prient instamment le Conseil fédéral et les Chambres fédérales de surseoir à toute abrogation, voire à tout allègement de la lex Koller et de n’y procéder que si des mesures de sauvegarde sérieuses et contraignantes soient édictées, afin de parer aux conséquences désastreuses d’une telle décision. Au demeurant, une simple révision de la loi fédérale sur l’aménagement du territoire ne saurait suffire aux yeux des Verts, car il sera trop facile pour des instances politiques peu scrupuleuses, d’enfreindre ses dispositions ou d’y déroger pour de purs motifs économiques ou financiers, comme ce fut le cas, hélas, à Galmiz.