Saigner le pays pour acheter des avions de combat? C’est exclu. Les Verts exigent que la population puisse se prononcer sur un projet précis, comme lors du vote sur le Gripen. Ils s’engageront au parlement pour la création d’un fonds spécial et annoncent d’ores et déjà le référendum.
Lisa Mazzone, conseillère nationale GE

Il est exclu que tout le pays se saigne pour une dépense inutile, alors que le budget 2018 prévoit des réductions dans des domaines essentiels à notre pays, comme la formation, l’agriculture ou la coopération au développement.

Les Verts s’engageront au parlement pour la création d’un fonds spécial, soumis à référendum, portant sur un projet précis comprenant le type d’avions, leur coût exact et les menaces auxquelles ils devront répondre, et non une vague déclaration d’intention comme le propose le le ministre de la défense. La population doit pouvoir se prononcer sur cet achat.

La Suisse, pays neutre, exigu et entouré de pays amis, doit cesser de dépenser des milliards pour les guerres du passé et investir dans les véritables besoins de sécurité pour aujourd’hui et demain: la protection du climat, l’adaptation au changement climatique et la cybersécurité, et non les 30 à 40 avions équipés de bombes et couplés à un système de défense sol-air, qui sont envisagés. De plus, comme l’affirme le rapport du groupe d’accompagnement (option 4), les F/A-18 pourront être prolongés une nouvelle fois au-delà de 2030. Il n’y a donc aucune nécessité de se précipiter dans l’achat de nouveaux avions sans définition des menaces réelles auxquelles ils doivent répondre.