Comme en témoigne l’été caniculaire, le changement climatique touche également la Suisse où il représente une menace directe. Par le biais de leur résolution, les Verts proposent des mesures rigoureuses pour protéger le climat. « La protection du climat n’est pas une question de mode chez nous, mais un programme. Les milieux politiques doivent poser un cadre contraignant pour passer à l’ère post-fossile », a souligné la présidente Regula Rytz. « Lorsque, malgré les progrès techniques, les nouveaux véhicules rejettent davantage de CO2 que les anciens, c’est que la politique de droite est un échec. Et le climat devient l’enjeu des élections nationales 2019. »

Quatre revendications en faveur du climat
La résolution pose quatre revendications en matière de politique climatique : sortir complètement des énergies fossiles d’ici 2050, cesser d’investir dans les énergies fossiles, taxer les billets d’avion et financer les mesures d’adaptation au changement climatique selon le principe du pollueur-payeur au moyen de 10 centimes climatiques sur les carburants.  « La loi sur le CO2 sous sa forme actuelle est totalement insuffisante pour atteindre les objectifs fixés dans l’accord de Paris sur le climat. Après cet été caniculaire, notre résolution montre quelle direction doit enfin prendre la politique climatique suisse » a renchéri le conseiller national Bastien Girod. Les délégué‑e‑s demandent en outre à la direction de proposer à la prochaine assemblée de soutenir l’initiative sur le glaciers, qui veut inscrire dans la Constitution les objectifs de l’accord de Paris sur le climat de manière contraignante. En clair : zéro émission de CO2 à partir de 2050.

Dire OUI aux « aliments équitables » protège mieux le climat
Outre la résolution sur le climat, l’initiative pour des aliments équitables était au centre de l’assemblée du jour : c’est un levier important pour protéger le climat, car elle encourage une production alimentaire durable, locale et de saison. En disant OUI aux « aliments équitables », la population dit donc OUI à une meilleure protection climatique et à moins de transports. Regula Rytz est convaincue qu’« il est impératif d’inverser la tendance. Car lorsque nous parlons du libre-échange effréné, nous parlons aussi des racines du populisme de droite, qui remet en question la démocratie partout dans le monde. Lors des #EF2019, nous décidons non seulement du climat météorologique, mais également du climat social et économique dans notre pays. Nous voulons et nous devons gagner. »