Initiative Europe
L’initiative Europe en bref
- Quelle est la situation actuelle ? L’économie, le monde étudiant et les hautes écoles suisses souffrent de l’érosion des relations avec l’UE. Les nouvelles négociations entre le Conseil fédéral et l’UE sont certes importantes… mais malheureusement déjà menacées par l’UDC.
- Pourquoi l’initiative est-elle nécessaire ? En lançant l’initiative Europe, nous reconnaissons que l’UE est notre proche partenaire. Face à toutes les crises mondiales, la Suisse et l’UE doivent davantage collaborer, notamment dans de nouveaux domaines comme la protection climatique ou la responsabilité des multinationales.
- Que vise l’initiative ? L’initiative Europe exige que la Suisse et l’UE approfondissent leurs relations et prémunit d’importants accords, tels que la libre circulation des personnes, contre les attaques de l’UDC.
L’UE est la partenaire la plus importante de la Suisse, non seulement au niveau économique : plus de la moitié du commerce suisse se déroule avec l’UE, soit 10x plus qu’avec la Chine. Mais aussi au-delà : grâce à la libre circulation des personnes, 1,5 million de citoyen-ne-s UE vivent et travaillent en Suisse, tout comme 0,5 million de Suisse-sse-s dans l’UE. Et pour nos hautes écoles, notre recherche et nos étudiant-e-s, l’accès aux programmes de recherche européens est indispensable afin de rester à la pointe du progrès.
Or, les relations bilatérales entre la Suisse et l’UE se délitent et il n’est pas sûr que les négociations du Conseil fédéral stoppe cette évolution. En effet, l’UDC récolte déjà des signatures pour sa prochaine initiative contre la libre circulation des personnes et les mouvements populistes de droite menacent la paix, la liberté et la démocratie dans toute l’Europe.
Nous devons nous y opposer. Les VERT-E-S ne veulent cependant pas en rester au statu quo, car la Suisse et l’UE doivent à l’avenir collaborer beaucoup plus étroitement. De fait, ce n’est plus notre pays, mais d’abord l’Europe qui progresse dans d’importants domaines : p.ex. protection climatique, développement des droits sociaux, numérisation, réglementation des chaînes d’approvisionnement et promotion de la paix et de la démocratie. De surcroît, de plus en plus de conflits et de crises ne peuvent plus se résoudre à l’échelle nationale. Par conséquent, une chose est sûre pour les VERT-E-S, les problèmes transfrontaliers requièrent des solutions également transfrontalières.
L’initiative Europe veut
- ancrer nos relations avec l’UE dans la Constitution fédérale : nous prémunissons ainsi d’importants traités, comme la libre circulation des personnes, contre les attaques de l’UDC.
- approfondir les relations entre la Suisse et l’UE via un nouvel accord. Nous voulons notamment un nouvel accord sur la protection climatique, afin que notre pays participe au Pacte vert pour l’Europe (green deal).
- inscrire des clauses de sauvegarde dans la Constitution : nous garantissons ainsi que l’ouverture européenne ne se fasse pas au détriment de la protection salariale, ni de la protection de nos ressources naturelles.
La Suisse doit participer au Pacte vert européen
Notre pays a été longtemps pionnier en matière de durabilité. Ce n’est malheureusement plus le cas. Aujourd’hui, l’UE montre la voie : ses programmes ambitieux améliorent la protection du climat et de l’environnement et son industrie édicte les normes internationales :
- elle fait plus que redoubler d’efforts pour atteindre ses objectifs climatiques grâce au « Pacte vert » et à son « ajustement à l’objectif 55 » et investit mille milliards ces prochaines années afin de devenir le premier continent climatiquement neutre d’ici 2050. Pour y parvenir, elle développe massivement les énergies renouvelables et interdit dès 2035 les nouvelles voitures thermiques, ce que le Conseil fédéral n’ose envisager.
- l’UE encourage l’économie circulaire. Afin de moins consommer de ressources, elle veut par exemple instaurer un droit à la réparation et crée des normes uniformes pour câbles de recharge.
- l’UE veut reconstruire l’industrie solaire européenne. Ce faisant, elle contribue au tournant énergétique et crée des emplois d’avenir, tout en réduisant sa dépendance envers des États autoritaires, tels que la Russie ou la Chine.
- l’UE veut rendre le tournant climatique et énergétique social en créant son propre programme d’investissement « Fonds pour une transition juste » afin de soutenir les régions particulièrement dépendantes des énergies fossiles.
La Suisse est – parfois très – en retard dans tous ces domaines et l’initiative Europe veut changer la donne pour que la Suisse collabore certes économiquement avec l’UE, mais lutte aussi avec elle contre le réchauffement climatique et construise l’industrie Verte de demain. Il faut donc de nouveaux accords bilatéraux, p.ex. sur une participation de notre pays au Pacte vert pour l’Europe.