Situation actuelle en Israël et en Palestine
Les VERT-E-S sont horrifié-e-s par la guerre qui se poursuit à Gaza et qui a coûté la vie à près de 40’000 personnes jusqu’à présent dont une majorité de civil-e-s. Face à la situation humanitaire catastrophique, les VERT-E-S appellent à un cessez-le-feu immédiat et à un respect inconditionnel du droit international humanitaire. Les VERT-E-S exigent en outre que les otages encore aux mains du Hamas soient libéré-e-s immédiatement et sans condition et que la Suisse s’associe aux sanctions à l’encontre des colons israéliens violents en Cisjordanie. Les VERT-E-S s’engagent également à ce que le Conseil fédéral libère immédiatement les fonds pourl’UNRWA, l’agence onusienne d’aide à la population palestinienne. Le conseiller fédéral Cassis doit reconsidérer fondamentalement sa position – et donc celle de la Suisse – et sortir de son silence. Dans le cas contraire, la Suisse pourrait se voir reprocher d’être complice de crimes de guerre et d’autres violations du droit international commis par un Netanyahu aux abois, en association avec son gouvernement d’extrême droite.
(06.08.2024) Les VERT-E-S ont condamné clairement et sans équivoque le jour même les massacres et les prises d’otages à caractère antisémite perpétrés par le Hamas, les qualifiant de terrorisme contre la population civile israélienne. Ils et elles saluent également le fait qu’à l’avenir le Hamas soit considéré comme une organisation terroriste en Suisse et soit donc interdit. La Suisse doit s’associer aux sanctions prises par ses partenaires européens contre le Hamas.
Cependant, la terreur du Hamas ne peut en aucun cas légitimer la commission de crimes de guerre ou de violations du droit international humanitaire par les forces armées israéliennes. Même dans le cadre de la légitime défense d’Israël, le droit international humanitaire est absolu, inconditionnel et s’applique de la même manière à toutes les parties au conflit. La population civile doit également être protégée dans ces circonstances. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. La situation humanitaire dans la bande de Gaza est catastrophique. Les attaques militaires sur la bande de Gaza, dont le gouvernement nationaliste de droite de Netanyahu est responsable, ont jusqu’à présent coûté la vie à plus de 40’000 personnes, en majorité des civil-e-s parmi lesquel-le-s des milliers d’enfants. D’innombrables autres sont blessées, en fuite, touchées par la faim et privées de soins médicaux suffisants. Cette situation est insoutenable. Les VERT-E-S condamnent les attaques continues, qui bafouent le droit international, et appellent à nouveau à un cessez-le-feu immédiat. Au vu des souffrances qu’endure la population gazaouie, c’est un scandale que le Conseil fédéral continue de bloquer l’aide humanitaire pour Gaza est scandaleux. Les VERT-E-S s’engagent à augmenter l’aide humanitaire et à débloquer immédiatement les fonds prévus pour l’UNRWA, l’agence onusienne d’aide aux réfugié-e-s palestinien-ne-s.
Le conflit au Proche-Orient, qui dure depuis des décennies, ne peut être résolu que par des négociations politiques et non par la force (militaire). C’est pourquoi les VERT-E-S demandent instamment au Conseil fédéral de s’engager comme Etat dépositaire des conventions de Genève, avec tous les moyens diplomatiques disponibles, en faveur du respect du droit international humanitaire, d’une levée du blocus de la Bande de Gaza, en particulier sur les biens de première nécessité tels que l’eau, la nourriture et l’électricité, d’une libération inconditionnelle des otages aux mains du Hamas et d’un cessez-le-feu immédiat. Dans l’objectif d’une paix durable, le Conseil fédéral doit s’engager activement en faveur de négociations diplomatiques ayant pour but de garantir à la fois le droit à l’existence d’Israël et un avenir démocratique et autodéterminé pour les Palestinien-ne-s. Pour ce faire, le Conseil fédéral doit également reconnaître l’État de Palestine, appeler les deux parties à se reconnaître mutuellement et exiger la fin de l’occupation illégale des territoires palestiniens et le démantèlement des colonies israéliennes illégales. Le Conseil fédéral doit également condamner sans ambiguïté les déclarations de membres du gouvernement israélien qui demandent l’expulsion de la population palestinienne de la bande de Gaza. La Suisse doit s’associer aux sanctions prises par les Etats-Unis, la Grande-Bretagne et la France contre les colons israéliens violents envers la population civile en Cisjordanie. Enfin, la Suisse doit suspendre sa coopération dans le domaine militaire ainsi qu’avec l’industrie de l’armement et les services de renseignement des acteurs impliqués dans le conflit.
La population civile doit être protégée
Les VERT-E-S ont dénoncé par le passé le fait que le gouvernement israélien sabote le processus de paix dans le conflit au Proche-Orient, notamment par la création de colonies en violation du droit international. Nous avons dénoncé aussi la situation humanitaire catastrophique, en particulier dans la Bande de Gaza.
Mais cette situation ne peut et ne doit en aucun cas légitimer ou relativiser les massacres terroristes et les prises d’otages perpétrés par le Hamas le 7 octobre dernier. Un massacre que les VERT-E-S ont condamné sans équivoque le jour même. Ces actes de terreur sont largement motivés par l’antisémitisme.
Inversement, la terreur du Hamas ne légitime pas des crimes de guerre ou des violations du droit international humanitaire commis par les forces armées israéliennes. Même dans le cadre de la légitime défense, le droit international humanitaire est absolu, inconditionnel et s’applique de la même manière à toutes les parties au conflit. La population civile doit en toute circonstance être protégée. Dans ce sens, le Conseil fédéral doit s’assurer que l’UNRWA dispose à l’avenir des moyens financiers nécessaires pour poursuivre son travail. Ce travail est essentiel – et sans alternative – tant pour l’approvisionnement de la population civile palestinienne que pour la stabilité au Proche-Orient. C’est un scandale que le Conseil fédéral continue à bloquer ces fonds, des fonds qui doivent être augmentés.
La Suisse a besoin d’un plan d’action contre l’antisémitisme
Dans le sillage de l’escalade de la violence au Proche-Orient, les attaques antisémites contre la population juive se multiplient malheureusement aussi en Suisse. Cette évolution est intolérable. C’est pourquoi les VERT-E-S réitèrent leur demande d’un plan d’action contre l’antisémitisme (voir la motion 22.3307 déposée par la conseillère nationale verte Sibel Arslan et signée par une majorité du Conseil national). Un plan d’action correspondant doit être mis en œuvre le plus rapidement possible.
Voir aussi:
- Prise de position de Balthasar Glättli (président des VERT-E-S suisses) du 7 octobre 2023
- Communiqué des VERT-E-S suisses du 10 octobre 2023
- Prise de position de Balthasar Glättli (président des VERT-E-S suisses) du 14 octobre 2023
- Communiqué des VERT-E-S suisses du 11 novembre 2023
- Communiqué des VERT-E-S suisses du 4 mars 2024
- Interventions politiques sur le conflit du Proche-Orient déposées par les membres du groupe parlementaire des VERT-E-S au Conseil national lors de la session de printemps 2024
- Communiqué des VERT-E-S suisses du 24 avril 2024
- Communiqué des VERT-E-S suisses du 30 avril 2024
- communiqué des VERT-E-S suisses du 6 août 2024