Au sein d’une large alliance, les Verts s’engagent pour que les centrales nucléaires suisses soient débranchées à temps selon un processus planifié. Lors de leur assemblée à Olten, les délégué‑e‑s ont recommandé à l’unanimité de voter Oui le 27 novembre. Ils se sont dits également préoccupés que la crise de l’énergie nucléaire soit autant minimisée. Les centrales suisses ne sont pas seulement une source de graves dangers, mais lèguent aux générations futures un problème non résolu, celui des déchets. Gouffres financiers, elles représentent un risque énorme pour les contribuables, a expliqué Kaspar Müller, économiste et expert financier indépendant.

Il ressort des premiers sondages que 57 pourcent de la population approuvent la sortie programmée du nucléaire d’ici 2029. Une dernière ligne droite engagée doit permettre de conserver cette avance.

Succès lors des élections communales et cantonales
Ces derniers mois, les élections dans différentes communes et cantons ont montré que les Verts restent stables et enregistrent même des succès. Les derniers sièges gagnés à Bâle et dans d’autres villes, révèlent que les partis de la droite conservatrice ont dépassé les bornes. « La population ne vote ni le démantèlement de l’instruction publique, ni la fracture sociale, ni le clientélisme ou le copinage des partis de droite. » résume Regula Rytz, présidente du parti. Mais elle cherche des solutions pour garantir une sécurité sociale et protéger nos conditions d’existence à l’ère de la globalisation. « Et pour y parvenir, il faut non pas moins, mais plus de démocratie » a encore précisé Regula Rytz.

Résolution en faveur du commerce équitable au lieu du libre-échange
Les accords internationaux TTIP, CETA et TISA, en cours de négociation, ruineraient la démocratie. Depuis des années, les Verts s’opposent à l’instauration de tribunaux d’arbitrage privés et au démantèlement des normes sociales et environnementales. Et ils préviennent : on aurait tort de ne pas prendre au sérieux les appréhensions des perdants de la globalisation, car le pas vers le nationalisme est vite franchi. Discrimination et repli sur soi sont de mauvaises réponses aux défis d’une économie globalisée. Les délégué‑e‑s ont adopté une résolution qui défend une 3e voie entre protectionnisme et libre-échange effréné : ouverture, solidarité et démocratie au lieu du nationalisme, de la surexploitation et des tribunaux d’arbitrage des multinationales.