Il y a trois ans, en réaction à la catastrophe de Fukushima, les partis ont promis la sortie du nucléaire et le tournant énergétique. La commission qui traite le dossier fait preuve d’un manque de courage et d’une approche plus qu’hésitante:

  • La durée de fonctionnement des centrales nucléaires demeure illimitée : Sans délai, la sortie du nucléaire n’est pas réalisable.
  • Des objectifs mous pour la stratégie énergétique 2050 : Les objectifs pour encourager les énergies renouvelables sont si bas qu’ils freinent plutôt qu’ils n’accélèrent leur développement.
  • Trop peu d’incitations pour les économies d’électricité : Les fournisseurs d’électricité ne s’intéressent guère à l’efficacité énergétique. Avec des certificats négociables (lesdits certificats blancs), l’économie d’électricité deviendrait intéressante aussi pour les fournisseurs d’électricité.

Les Verts exigent du Conseil national qu’il corrige le dispositif insuffisant conçu par sa commission pour la stratégie énergétique 2050. Cette réforme énergétique avance à un rythme plus que timide. La Suisse n’atteindrait ainsi même pas les objectifs de l’UE pour 2020. C’est pourquoi les Verts réclament :

  • Une limitation de la durée de fonctionnement des centrales. Avec leur initiative pour la sortie du nucléaire, les Verts demandent une durée d’exploitation maximale de 45 ans.
  • Des objectifs ambitieux en matière d’économie d’électricité et d’énergies renouvelables. Il est possible sans problème d’augmenter l’objectif à 20 %. Jusqu’à présent, seule la volonté politique manque.
  • L’introduction d’instruments efficaces : Une taxe incitative sur les énergies non renouvelables encourage l’économie d’électricité et procure aux énergies renouvelables un avantage du point de vue du prix.
  • L’ouverture du marché de l’électricité une fois que le tournant énergétique sera assuré. C’est la condition pour que cette ouverture serve le tournant énergétique.