La majorité de la commission sabote la transition énergétique. En démantelant la protection de la nature et en subventionnant des centrales à gaz, elle met en péril ce projet de loi indispensable pour le développement rapide des énergies renouvelables. Les VERT-E-S font des propositions concrètes pour trouver des compromis au parlement.
Lisa Mazzone, conseillère aux Etats GE

Cette loi est indispensable pour accélérer la transition énergétique. Il en va de notre sécurité d’approvisionnement énergétique et de la sortie des énergies fossiles.

Mais voilà, la majorité de la commission de l’énergie de l’environnement (CEATE-E) sabote les solutions pour le tournant énergétique en perdant toute mesure. En plaçant la production au-dessus des normes environnementales, en suspendant les débits résiduels légaux pour le renouvellement des concessions hydrauliques et en supprimant la protection des biotopes d’importance nationale où vit un tiers des espèces protégées, elle affaiblit gravement la biodiversité, des habitats des poissons et de nombreuses espèces menacées, tout en violant la Constitution, qui exige la protection des eaux. De plus, la commission rompt des compromis importants réalisés dans l’initiative sur la protection des eaux, dans la protection des biotopes de la stratégie énergétique 2050 et dans la table ronde qui prévoit 15 projets d’extension pour l’énergie hydraulique. Ainsi, elle risque de déclencher un référendum et un refus populaire dans les urnes. Après un été qui nous a rappelé une fois encore l’urgence climatique, la majorité de la commission prévoit le subventionnement de centrales chaleur-force à gaz et prolonge encore la dépendance aux énergies fossiles.

Depuis des mois, les VERT-E-S appellent à trouver des solutions communes et équilibrées pour relever le défi énergétique. Dans le papier die position « Développement des énergies renouvelables dans le respect de la nature et du paysage »  la délégation des VERT-E-S à la CEATE a mis sur la table des propositions dans ce sens. Les VERT-E-S continueront de s’engager avec force au Parlement pour corriger les graves abus du projet de loi établi par la commission. Le Parlement doit prendre maintenant ses responsabilités pour affronter les défis de l’approvisionnement énergétique, du climat et de la biodiversité.