1. La nouvelle loi sur le CO2 est un progrès évident par rapport au statu quo.

Grâce à elle, les améliorations suivantes peuvent être mises en place à partir de 2022:

  • L’objectif du réchauffement de 2 degrés, si possible même 1,5 degrés, est inscrit dans une loi. Rappelons que l’Accord de Paris sur le climat n’est pas contraignant en soi. Cela implique que les États qui l’ont ratifié ne craignent aucune sanction s’ils ne le respectent pas. Ce n’est qu’en inscrivant ces objectifs climatiques dans une loi que la Suisse sera obligée de prendre des mesures concrètes.
  • La Suisse est enfin contrainte de mettre en conformité ses flux financiers avec la protection du climat.
  • Un nouveau Fonds pour le climat est créé grâce auquel il sera possible d’encourager les innovations dans le domaine de la protection du climat. Il permettra aussi de soutenir financièrement certains projets, comme la mise en service de trains de nuit supplémentaires pour éviter les vols intra- européens, absurdes et nuisibles au climat.
  • La Suisse prend enfin des mesures dans le secteur particulièrement néfaste pour le climat du trafic aérien en introduisant une taxe sur les billets d’avion. La moitié de cet argent est reversée à la population sous forme d’éco-bonus. La majorité de la population qui vole peu ou pas du tout en profite également financièrement de ces taxes.
  • Les émissions de CO2 des nouveaux véhicules importés seront plus strictement limitées.
  • L’installation de nouveaux chauffages à mazout sera rendue plus difficile.

2. La nouvelle loi sur le CO2 permet à la Suisse d’agir plus rapidement.

La loi fournit à la Suisse des instruments importants pour lutter dès à présent contre la crise climatique. Sans cette loi, il n’y aura plus d’objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Sans elle, la politique climatique suisse serait considérablement retardée alors que nous sommes dans une situation d’urgence. De plus, le processus législatif pour élaborer une nouvelle loi prendrait encore de nombreuses années. Et celle-ci pourrait aussi être attaquée par un référendum.

3. La nouvelle loi sur le CO2 est une condition préalable pour l’élaboration d’autres améliorations.

Si la loi sur le CO2 devait être rejetée par référendum, toute mesure fondamentale devrait à nouveau être défendue avec force. Rien ne garantit qu’une nouvelle loi serait meilleure, bien au contraire. Le référendum est mené par l’UDC et son lobby pétrolier, dont l’objectif n’est pas de protéger davantage le climat. La majorité de droite du Parlement profitera de la situation pour proposer une version au rabais de la loi.
Nous pouvons nous appuyer sur la nouvelle loi sur le CO2. Les VERT-E-S s’engagent à adopter des objectifs et des mesures supplémentaires, en particulier dans les domaines des transports, de l’agriculture et de l’énergie, ainsi que dans le secteur financier. Nous devons maintenant mettre toute notre énergie à développer ces améliorations.

Les VERT-E-S sont convaincus que la nouvelle loi sur le CO2 – complétée par de futures améliorations – est la voie à suivre pour que la Suisse mène enfin une politique qui protège le climat. Nous ne pouvons plus attendre.

Pour tout savoir sur cette nouvelle loi sur le CO2, découvrez le blog d’Adèle Thorens, conseillère aux Etats VD.