Lors de son dernier discours en tant que président des VERT-E-S suisses, Balthasar Glättli se montre combatif en motivant les délégué-e-s : « Continuons à faire preuve de courage. Restons soudé-e-s. Et défendons nos valeurs avec fierté. Les Vertes et les Verts sont nécessaires, plus que jamais. Question climat, 2023 a été l’année la plus chaude en battant tous les records… dont on se passerait bien. Et il semblerait que 2024 ne soit pas en reste… Par conséquent, il est d’autant plus essentiel de dire OUI à la loi sur les énergies renouvelables. Essentiel, car elle oriente notre système énergétique vers la neutralité carbone et, pour la première fois, vers des objectifs d’efficience. Sans oublier bien sûr notre initiative solaire, qui vise à puiser enfin à fond dans l’immense potentiel du solaire. » 
 
Parallèlement, le président du parti écologiste dresse un tableau sombre de la situation mondiale actuelle : « Non seulement le climat et la nature sont en crise, mais des guerres et des conflits endeuillent le quotidien d’innombrables personnes. » Il se dit préoccupé de l’avancée des partis d’extrême-droite en de nombreux endroits : « Le succès de l’UDC en Suisse n’est pas isolé : Javier Milei a pris le pouvoir, Poutine s’y maintient, Trump est en passe de le retrouver selon les sondages, de même que l’extrême droite presque partout en Europe. Or, ce n’est pas par hasard que les Vertes et les Verts sont récemment devenu-e-s l’ennemi public numéro 1 de la droite : nous voulons négocier la nécessaire transition, au lieu de maintenir le « bon vieil ordre de droit divin ». Nous défendons la démocratie et les droits humains au lieu de l’autoritarisme. Nous veillons au respect des personnes et de l’environnement, au lieu de les mépriser et de les surexploiter. » 
 
Balthasar Glättli souligne la responsabilité des VERT-E-S. « Notre parti a enregistré le 2e meilleur résultat de son histoire et dispose de son 2e plus important groupe parlementaire. Un groupe qui poursuit résolument ses objectifs. Nous incarnons le changement face à la mégalomanie technologique, car notre politique environnementale respecte la nature et ses limites. Nous incarnons le changement face à l’exclusion, car nous défendons une société inclusive. Nous incarnons le changement face à la surexploitation, car nous voulons une économie qui assume ses responsabilités. »  

Le président rappelle les succès des VERT-E-S lors de la dernière législature : « Nos succès peuvent nous remplir de fierté. Nous avons empêché que la Suisse arrête d’encourager les renouvelables, avons réussi à faire du solaire la norme pour les grands bâtiments. Nous avons conçu la loi sur la protection du climat, qui est sortie victorieuse des urnes et nous avons initié une loi ambitieuse pour l’économie Verte, l’économie circulaire, que le Parlement acceptera en mars. Nous avons lutté pour actualiser le droit pénal sexuel, même au sein du très conservateur Conseil des États. Et notre parti a été le premier à demander des primes d’assurance-maladie calculées en fonction du revenu, car la santé doit être abordable pour tout le monde. » 

 Et pour terminer Balthasar Glättli appelle les délégué-e-s à se mobiliser : « Un avenir plus Vert a non seulement besoin d’un groupe parlementaire fort et d’une nouvelle présidence, il a besoin de l’engagement indéfectible de nos 15’000 membres : vous avez été nombreuses et nombreux à m’avoir écrit pour m’encourager, après l’annonce de mon retrait. La question n’est pas tant de ce que j’ai pu faire faux tout seul, mais comment nous pouvons faire juste ensemble ! Car la tâche est plus rude que jamais : il en va, en effet, non seulement de notre avenir, mais également de notre présent. Alors, allons de l’avant et donnons de la voix dans la rue, montrons-nous ouvertes et ouverts envers de nouvelles personnes et défendons bec et ongles nos quartiers et nos villages. Faisons en sorte que même de petites solutions voient le jour. Réunissons des majorités éclairées dans les parlements ou comme membre d’exécutif, afin de veiller que celui-ci ne se contente pas de gérer, mais se sente responsable de l’avenir. »