Comparé aux autres pays européens, la législation suisse en matière de procréation médicalement assistée est une des plus restrictives. Cela a surtout des désavantages conséquents pour les couples ayant un désir d’enfant inassouvi. Un désir d’enfant inassouvi est pour beaucoup de couples une lourde charge psychologique.

Augmenter les chances, réduire les risques 
Le diagnostic préimplantatoire augmente d’une part les chances de réussite d’une grossesse. D’autre part, il réduira les risques d’une grossesse multiple. Si la modification constitutionnelle est adoptée, le diagnostic préimplantatoire pourra aussi être appliqué en Suisse. Cet examen, qui est établi depuis plusieurs décennies dans les autres pays européens, est surtout significatif pour les parents dont les gènes sont susceptibles d’être porteurs de maladies héréditaires, car il permettra d’éviter que ces derniers ne soient transmis à l’enfant.

Aujourd’hui, tous les ovules développés sont implantés à la femme. Si le traitement réussit, alors c’est seulement au bout de la 11e semaine de grossesse que l’on pourra effectuer un diagnostic prénatal et donc savoir si oui ou non le patrimoine génétique de l’enfant comporte un gène porteur d’une maladie héréditaire. Si l’embryon a hérité des gènes porteurs, alors les parents devront décider s’ils souhaitent ou ne pas interrompre volontairement la grossesse. Cela a pour conséquence que les couples, qui n’ont pas eu un parcours facile, aient à subir une « grossesse à l’essai » et donc de supplémentaires atteintes physiques et psychiques. Si la modification constitutionnelle est adoptée, alors le diagnostic préimplantatoire sera possible et les couples éviteront des complications supplémentaires.