« À lui seul, le mécanisme de sauvetage ne garantira pas l’approvisionnement. Les entreprises électriques doivent investir dans la souveraineté énergétique, se libérer de la dépendance envers le marché et donner la priorité absolue au tournant énergétique en investissant dans le solaire et les économies d’énergie », explique Lisa Mazzone, conseillère aux États GE.

Les entreprises électriques doivent davantage investir dans un approvisionnement sûr grâce aux énergies renouvelables en exploitant en particulier l’extraordinaire potentiel de l’énergie solaire. Les VERT-E-S déposeront des propositions dans ce sens. Concrètement, nous voulons que les entreprises électriques bénéficiant du mécanisme de sauvetage soient tenues

  • de créer une réserve hydroélectrique de 2 TWh pour l’hiver au lieu de vendre le courant des barrages à l’étranger
  • de concevoir un plan pour développer les énergies renouvelables, en particulier le solaire, dont la réalisation sera financée par les gains engrangés grâce aux augmentations du prix de l’énergie
  • de prendre des mesures pour réduire la consommation en accompagnant et soutenant les consommatrices et consommateurs d’électricité (à l’exemple d’eco21), comme le demande une motion Verte qui sera déposée lors de la prochaine session.

Enfin, des mécanismes pour réduire à bon escient la consommation d’énergie sont nécessaires. L’important potentiel de l’efficience et des économies fait partie de la solution pour à la fois protéger la nature et le climat et assurer un approvisionnement durable. Il faut forcer les entreprises électriques non seulement à garantir l’approvisionnement mais également à accompagner les économies et la réduction de la consommation.

Pour les VERT-E-S, les autres conditions proposées par le Conseil fédéral en vue de bénéficier du mécanisme de sauvetage sont une évidence : les propriétaires des entreprises – principalement les cantons – doivent veiller à moyen terme à ce que les entreprises disposent de suffisamment de capital propre afin qu’elles aient à l’avenir assez de liquidités. Ils ont en effet toujours pu profiter de leurs bénéfices. Ils doivent donc également en assumer la responsabilité. L’interdiction de verser des dividendes et les prescriptions de transparence ne sont pas négociables.