Les lacs suisses ont débordé, l’Allemagne est dévastée par les inondations alors que les vagues de chaleur se succèdent d’Amérique du Nord au Sahara en passant par l’Espagne. La crise climatique demeure malgré le rejet de la loi CO2. En signant les Accords de Paris, la Suisse s’est pourtant engagée à réduire ses émissions de CO2 et les VERT-E-S se battront pour une politique climatique ambitieuse.

Des trains de nuits au secteur financier
Les VERT-E-S poursuivent plusieurs buts, à commencer par la mise en œuvre rapide des mesures non contestées dans la loi CO2. Il s’agit notamment de la prolongation de l’objectif de réduction des émissions CO2, avec la poursuite de l’obligation de compensation pour les importateurs de carburants ou les programmes d’efficacité pour les entreprises. Ce principe a déjà été adopté par la commission de l’environnement le 22 juin dernier. Il s’agira aussi de l’extension du programme bâtiment, de subventions pour les énergies renouvelables ou du soutien aux trains de nuit. Dans cette perspective les VERT-E-S ont déposé une initiative lors de la session d’été qui demande que des fonds fédéraux soient dégagés en guise de fonds climat.

Les prescriptions font également l’objet de nouvelles discussions : les émissions CO2 des nouvelles voitures et camionnettes doivent au minimum être alignées aux valeurs limites européennes. Le débat sur la taxe sur les billets d’avion est déjà de retour puisque six cantons ont déposé une initiative pour un écobonus sur la mobilité aérienne. Pour rappel, le kérosène demeure le seul carburant issu du pétrole exonéré de taxes. La place financière doit par ailleurs faire partie intégrante de la politique climatique suisse. L’Alliance climatique envisage le lancement d’une initiative, que les VERT-E-S soutiendront, également à travers d’autres textes déposés lors de la session d’été.

Soutien clair au solaire
Au-delà des mesures non contestées de la loi CO2, d’autres domaines sont investis par les VERT-E-S comme l’agroforesterie, le fret aérien, la publicité nocive pour le climat ou l’écoblanchiment. Le développement du photovoltaïque est sur de bons rails grâce à l’initiative Girod, soutenue par le Conseil national en juin dernier. Les VERT-E-S se réjouissent de traiter prochainement l’initiative Biodiversité de Pro Natura, qui intègre la protection du climat et l’initiative des Glaciers. L’économie circulaire devrait également être plus étroitement liée à la politique climatique grâce à un projet de loi s’inspirant de l’initiative « Économie verte » et les Jeunes Vert-e-s lancent l’initiative « pour la responsabilité environnementale ». Autant de perspectives pour rebondir après l’échec de la loi CO2 et répondre sans attendre à l’urgence climatique.

Delphine Klopfenstein Broggini
Conseillère nationale GE
@dklopfensteinb