Investir dans le climat plutôt que réduire les impôts
L’abolition du droit de timbre a une fois de plus pour seul but d’alléger la charge fiscale des entreprises et des personnes fortunées. En votant Non le 13 février, nous pouvons encore empêcher cela ! Mais la prochaine étape de ce démantèlement fiscal est déjà sur le tapis : la suppression de l’impôt anticipé. Il est donc indispensable de signer le référendum pour éviter que cette politique fiscale injuste passe à la vitesse supérieure.
Il est temps de mettre un terme à cette stratégie de suppression des impôts, une taxe après l’autre. Celle-ci ne favorise que les personnes les plus fortunées et creuse un trou fiscal béant dans la caisse publique. Un trou qui met en péril le financement de mesures de protection du climat urgemment nécessaires. Mener une politique climatique ambitieuse nécessite des finances publiques stables.
Au détriment de la protection du climat
Au lieu de mener une politique fiscale responsable, le Parlement à majorité bourgeoise fait passer des projets de réduction d’impôts les uns après les autres. Il met ainsi en danger la capacité d’investissement de l’État. Rien que cette année, il a décidé de supprimer les droits de douane sur les produits industriels, l’impôt anticipé et le droit d’émission sur le capital propre (droit de timbre). Coût : près d’un milliard de francs. De l’argent qui manquera pour le développement des énergies renouvelables, la promotion des systèmes de chauffage alternatifs ou l’assainissement énergétique des bâtiments. Rien qu’avec les recettes du droit de timbre (250 millions de francs par an), la Confédération pourrait doubler le Programme Bâtiments et économiser ainsi plus d’un million de tonnes de CO2.
Il est grand temps d’instaurer une protection climatique efficace ! La Suisse a besoin d’un Pacte Vert qui fasse avancer le développement des énergies renouvelables, qui mette en place des infrastructures pour l’électromobilité et qui favorise la biodiversité. En résumé, un fonds étatique pour financer le tournant écologique. Car après le rejet de la loi sur le CO2, les mesures de protection du climat devront être financées davantage par le budget fédéral. Ce même budget que l’on réduit sans cesse.
Au profit des plus fortuné-e-s
Contrairement à ce qu’affirment les partisan-e-s, la suppression du droit de timbre d’émission sur le capital propre ne profitera ni à la population ni aux PME durement touchées par la pandémie de coronavirus, mais aux grandes entreprises, aux banques et aux assurances.
Le 13 février, aidez-nous à mettre un terme à cette transformation injuste et anticlimatique du système fiscal et dites Non à cette arnaque du droit de timbre ! Et n’oubliez pas de signer le référendum contre la suppression de l’impôt anticipé.
Gerhard Andrey
conseiller national FR
@anderageru