La crise liée au coronavirus frappe déjà particulièrement durement les couches les plus défavorisées de la population et les ménages moins aisés. Les coûts des mesures d’aide ne doivent pas être répercutés sur eux, mais financés notamment par un prélèvement exceptionnel effectué sur la réserve de la Banque nationale suisse. Les VERT-E-S déposeront plusieurs interventions dans ce sens lors de la session extraordinaire.

Au Parlement d’agir
Malgré les améliorations apportées par le Conseil fédéral, il reste des lacunes dans la gestion de la crise que le Parlement doit combler. Les VERT-E-S demandent donc, entre autres, que les crèches et structures d’accueil de jour bénéficient d’un soutien financier, que les commerces en difficulté soient soulagés du poids de leur loyer et que les prestations extraordinaires fournies par le personnel soignant soient récompensées financièrement. En outre, les primes d’assurance maladie ne doivent pas être augmentées l’an prochain sous prétexte de pandémie et les entreprises au chômage partiel ne doivent pas distribuer de dividendes. Il appartient au politique – aujourd’hui comme demain – de veiller à ce que personne ne soit laissé de côté.

Un programme d’impulsion pour un tournant écologique
La mutation structurelle accélérée par la crise du COVID-19 doit être orientée dans une direction socialement et écologiquement durable et respectueuse du climat. Un programme d’impulsion doit renforcer les circuits courts ainsi que la protection du climat et de l’environnement, créant ainsi des emplois locaux et une plus-value locale. Les VERT-E-S déposeront une série d’interventions dans ce but. Les investissements nécessaires à la relance de l’économie doivent contribuer à résoudre la crise climatique et non l’attiser davantage. Soutenir le secteur aérien sans conditions climatiques rate complètement ce coche. Par ailleurs, de nombreuses questions restent encore sans réponse quant aux négociations opaques entre le Conseil fédéral et les compagnies aériennes et opérateurs au sol.

Sur la mobilisation de l’armée, le groupe des VERT-E-S s’abstiendra. La demande d’assistance de la part des cantons est compréhensible. Toutefois, les VERT-E-S soulignent les nombreux problèmes pratiques posés durant ce déploiement. Ils sont fondamentalement convaincus qu’un service d’aide civil en cas de catastrophe aurait tout aussi bien, voire mieux, rempli les missions en question.