En matière de climat, il faut agir vite et bien. C’est en tout cas la position, légitimée par de nombreux événements récents, des Verts qui souhaitent une réduction des émissions de CO2 de 30% jusqu’en 2020. Cette stratégie n’accorde aucune place aux grandes centrales, qu’elles soient à gaz ou nucléaires. Une initiative populaire lancée prochainement permettra d’atteindre cet objectif tout à fait réaliste mais nécessitant beaucoup de rigueur. Prendre des mesures drastiques pour une meilleure efficacité énergétique dans les secteurs du bâtiment et des transports ainsi que faire le forcing dans le domaine des énergies renouvelables sera nécessaire. Plusieurs interventions du groupe écologiste, à l’ordre du jour pour demain, traitent de cette problématique. Les Verts demandent notamment une taxe incitative sur la consommation d’énergie (Mo 06-3595) et une stratégie suisse de protection du climat 2050 (Mo 06.3593).

L’Alliance pour une politique climatique responsable, qui regroupe 47 organisations, a dressé une liste des 10 interventions les plus appropriées pour réduire les émissions de gaz à effet de serre. Cinq des 17 interventions écologistes y sont mentionnées. Les Verts appellent le PDC et le PRD à voter en faveur de ces dix interventions et de permettre ainsi à une véritable politique de protection du climat de voir le jour.

Après la décision du Conseil national en faveur des centrales à gaz, l’introduction d’une étude d’impact sur le climat sollicitée par les Verts (Mo 06.3703) est une nécessité! Ce matin encore, le groupe des Verts a demandé que les émissions de CO2 des centrales à gaz soient compensées dans leur totalité en Suisse, ce que le Conseil national a refusé. Les portes sont donc grandes ouvertes à ces installations polluantes rejetant plusieurs centaines de milliers de tonnes de CO2 par an dans l’atmosphère. Du point de vue de la politique climatique, c’est totalement inacceptable. L’intervention des Verts pour une étude d’impact sur le climat permettrait au moins de limiter les dégâts sur le climat.

Le déroulement prévu pour ce débat est également inadmissible. Seules 17 minutes sont à disposition des Verts pour défendre leurs 17 interventions, tandis que l’UDC, qui ne fait rien pour la protection du climat, s’est vue octroyer un temps de parole supérieur à une heure. Le groupe des Verts déposera donc une motion d’ordre en début de séance afin que le temps de parole soit calculé en fonction du nombre d’interventions et non en fonction de la grandeur du groupe.