Portrait von Christian Van Singer
La plus vieille centrale nucléaire au monde doit sortir du réseau, une fois pour toutes. La centrale de Beznau est plus dangereuse qu’on ne le craignait jusqu’ici.
Christian Van Singer, conseiller national VD

Les faiblesses révélées la semaine dernière dans la cuve du réacteur de la centrale nucléaire de Beznau 1 existaient déjà, selon AXPO, à l’époque de la construction de la centrale. Elles n’ont cependant été découvertes que maintenant. A cela s’ajoute que Beznau, à 46 ans, est totalement vétuste. Les risques que fait courir la centrale ont été sous-estimés pendant des décennies et se sont beaucoup aggravés avec le temps. Continuer à l’exploiter est irresponsable, cela équivaut à jouer à la roulette russe avec une centrale nucléaire.

Les Verts demandent instamment à l’autorité de surveillance IFSN de s’imposer à l’égard de l’exploitant de la centrale, AXPO, et d’interdire aussi immédiatement la poursuite de l’exploitation de Beznau 2. En effet, pour cette dernière, les mesures qui ont débouché sur la découverte des vulnérabilités de Beznau 1 n’ont pas du tout été réalisées. Pour les centrales nucléaires, sécurité d’abord – toujours. C’est aussi ce que demande l’initiative pour la sortie du nucléaire.

Contrôler à fond toutes les centrales
Les Verts soutiennent également les autres demandes présentées aujourd’hui par Greenpeace. Ils les reprendront dans des interventions parlementaires si l’IFSN et le Conseil fédéral n’agissent pas immédiatement:

  • L’IFSN doit procéder à des mesures par ultrasons complètes des réacteurs de toutes les centrales. Les mesures réalisées jusqu’ici, par échantillonnage, sont insuffisantes. Pour la centrale de Leibstadt, il n’y a même eu aucune mesure par la méthode échographique.
  • Le Conseil fédéral doit mettre en place une commission d’experts indépendante des exploitants des centrales, qui soutienne l’IFSN dans l’examen des vulnérabilités nouvellement découvertes. Une telle commission a aussi été créée en Belgique après la détection de fissures dans les centrales de Doel 3 et Tihange 2.
  • L’IFSN doit informer exhaustivement sur le type et l’ampleur des vulnérabilités des centrales et les sortir du réseau jusqu’à ce que les questions en suspens soient clarifiées.