Les nouveaux scénarios climatiques de la Confédération montrent que la Suisse est touchée de manière plus forte par la crise climatique. Aujourd’hui déjà, le réchauffement atteint +2,9 degrés en Suisse. C’est inquiétant. Si rien n’est entrepris, nous nous dirigeons vers un réchauffement pouvant atteindre +5 degrés. Les vagues de chaleur, les sécheresses, les inondations et les laves torrentielles deviendraient encore plus fréquentes et plus dangereuses. 

Le Conseil fédéral n’a pas entendu l’avertissement 

Les conséquences de la crise climatique coûtent très cher à l’économie et à la société. Selon une étude de la Confédération, les coûts annuels totaux pourraient atteindre 10 milliards de francs d’ici 2060. Mais le Conseil fédéral semble ne pas avoir entendu cet avertissement. Au lieu d’investir davantage dans la protection du climat, les mesures d’allègement fiscal menace d’entraîner d’importantes économies dans le domaine de l’environnement et du climat. La relance des centrales nucléaires envisagée par le Conseil fédéral freine aussi la transition énergétique, pourtant urgente et nécessaire.

On le sait, aujourd’hui déjà : avec les mesures prises jusqu’à présent, la Suisse ne parviendra pas à atteindre ses objectifs de réduction de CO2, malgré les technologies existantes et malgré le soutien de la population au zéro émission nette. Les compensations d’émissions à l’étranger, envisagées par le Conseil fédéral, sont loin de répondre aux attentes et ne peuvent combler les lacunes de la politique climatique suisse. 

Les VERT-E-S, le PS et le PVL exigent des réponses 

C’est pourquoi les groupes parlementaires des VERT-E-S, du PS et des Vert’libéraux ont demandé conjointement un débat urgent sur la protection du climat et les derniers scénarios climatiques. Les trois groupes attendent du Conseil fédéral qu’il réponde à des questions urgentes concernant la politique climatique suisse : 

Le débat se tient le mercredi 17 décembre au Conseil national.  

Citations 

Christophe Clivaz, conseiller national des VERT-E-S
« Dix ans après la signature de l’accord de Paris sur le climat, la Suisse n’est toujours pas sur la bonne voie. Et elle le payera cher, comme le montrent les nouveaux scénarios climatiques. Alors que le Conseil fédéral devrait mener une politique climatique ambitieuse, à la hauteur des enjeux, il coupe dans la protection du climat et mise sur un retour dangereux au nucléaire. » 

Martine Docourt, conseillère nationale PS :
« La Suisse doit investir beaucoup plus dans la protection du climat. Cela réduirait également notre dépendance vis-à-vis des États pétroliers autoritaires et créerait davantage de valeur ajoutée et d’emplois en Suisse. Investir aujourd’hui, c’est en profiter demain. »  

Martin Bäumle, conseiller national PVL
« Le Conseil fédéral doit prendre ses responsabilités et prendre au sérieux les nouveaux scénarios climatiques. Les solutions sont là : les technologies actuelles permettent de réduire rapidement et à moindre coût les émissions de CO2. Et grâce aux taxes incitatives, la protection du climat serait encore plus rentable. »