Pour Regula Rytz, co-présidente des Verts, « toute personne qui travaille à 100% en Suisse doit pouvoir vivre de son salaire ». Un salaire de 4’000 francs est encore loin d’être une réalité pour nombre de personnes, en particulier les femmes. Pour Christian Levrat, président du PS Suisse, le salaire minimum est le moyen le plus efficace pour lutter contre la sous-enchère salariale. Le subventionnement des salaires les plus bas sur le dos des contribuables doit cesser : « Tout le monde profiterait d’une hausse des bas salaires : plus de cotisations AVS, moins de dépenses à l’aide sociale. »

Les salaires minimaux sont facteurs de justice sociale
Les salaires minimaux conduisent à davantage de justice: le signal est particulièrement mauvais lorsque, dans un pays aussi riche que le nôtre, 330’000 travailleur-euse-s à plein temps ne gagnent pas suffisamment pour boucler leurs fins de mois. De plus, réussir son apprentissage ne protège pas de cette situation, étant donné que près de 120’000 personnes ne gagnent pas 4’000 francs, malgré un temps plein et un CFC en poche.

La situation actuelle montre aussi que les femmes sont trois fois plus nombreuses que les hommes à appartenir à la « classe » des bas revenus. Ainsi, 220’000 femmes environ pourraient profiter d’une réelle hausse de revenu grâce à un salaire minimum. Le salaire minimum représente ainsi un excellent moyen pour améliorer l’égalité salariale, au moins au bas de l’échelle.

Contre la sous-enchère salariale – Pour une économie saine
Le salaire minimum protège également de manière simple et efficace contre la sous-enchère salariale. Si les salaires inférieurs à 4’000 francs devaient être déclarés illégaux, les employeurs suisses n’auraient alors plus aucune raison d’engager des forces de travail en provenance de l’étranger. Le salaire minimum permettra, en parallèle, de protéger de la concurrence déloyale et de la pression sur les salaires, les entreprises qui pratiquent aujourd’hui déjà des salaires justes.

Finalement, le salaire minimum permet de renforcer une économie saine. Il soulage les contribuables d’un subventionnement indirect des entreprises via l’aide sociale, tout en renforçant l’AVS. De plus, il relance l’économie, en améliorant le pouvoir d’achat de plusieurs centaines de milliers de bas revenus.

Pour plus de renseignements :
Regula Rytz, conseillère nationale (BE), co-présidente des Verts suisses, 079 353 86 38