On demande aux particuliers et aux entreprises de faire des efforts pour réduire leurs émissions de CO2, tout en laissant notre banque nationale investir des milliards de francs dans les énergies fossiles: c’est absurde. Chacun doit faire sa part pour le climat.
Adèle Thorens Goumaz, conseillère nationale VD

L’initiative parlementaire « Donner un cadre de durabilité, sur la base de notre Constitution, aux activités de la BNS» d’Adèle Thorens d’Adèle Thorens exige que la Banque nationale tienne compte des objectifs de développement durable que la Confédération s’est donnés à l’article 2 de la Constitution. Avec cette précision du mandat légal, qui s’inspire des dispositions régissant les activités de la Banque centrale européenne (BCE), la Banque nationale Suisse pourrait contribuer à la réalisation des objectifs climatiques de Paris, comme le font plusieurs Banques centrales dans le monde entier.

Aujourd’hui, c’est le contraire: Avec des investissements de 61,5 milliards de dollars à la Bourse des Etats-Unis, la Banque nationale cause chaque année autant d’émissions CO2 que la Suisse entière durant la même période. La décision de la Commission de l’économie et des redevances du Conseil national (CER-N) de refuser l’initiative parlementaire est donc irresponsable et incompréhensible.