La protection du climat est une des priorités des Verts et ils le prouveront par deux fois dans les prochaines semaines. Mardi prochain, le Conseil national décidera quelles mesures prendre pour la mise en œuvre de la loi sur le CO2. Ces mesures devraient permettre à la Suisse d’atteindre les objectifs fixés pour la protection du climat. Au vu des derniers chiffres concernant les émissions de CO2 en 2003 et 2004, la proposition du Conseil fédéral (35fr/t de CO2) ne suffira pas. Seule la proposition de la minorité I, menée par l’écologiste Anne-Catherine Menétrey, soit 39fr/t de CO2, permettra de respecter la loi et les engagements internationaux du Protocole de Kyoto. Le groupe des Verts soutiendra fermement cette proposition. Il déplore de plus le rejet, ce matin, de l’initiative parlementaire pour une loi cadre sur la protection du climat déposée par Franziska Teuscher. C‘est malheureusement bien là la preuve que les rangs bourgeois n’accordent pas grande importance à la protection du climat qui, de l’avis des Verts, ne doit pas se borner à 2010, comme c’est le cas de la loi sur le CO2.

Le 21 juin 2006, l’initiative parlementaire Hofmann, visant à affaiblir le droit de recours des associations, sera à l’ordre du jour du Conseil national. L’initiative veut limiter les possibilités d’opposition, les organisations devront compter avec des frais de procédure et les négociations ou discussions entre promoteurs et organisations environnementales seront plus compliquées. Si le groupe des Verts salue la modification visant à garantir la transparence et la qualité de la procédure, il s’oppose fermement à tout affaiblissement du droit de recours et, par là, des lois sur la protection de la nature et de l’environnement.

En ce qui concerne la loi sur la protection de la nature et du paysage, le groupe se prononce en faveur du financement des parcs naturels par la Confédération. Il plaide donc pour la disposition contraignante selon laquelle la Confédération doit octroyer des aides financières globales aux cantons pour la création, l’exploitation et la garantie de qualité de parcs naturels. Sans argent, cette loi risquerait aussi de rester lettre morte…