Les Verts condamnent la décision de la CEATE-E, qui veut annuler les décisions du Conseil national et du Conseil fédéral en faveur de l’abandon du nucléaire. Lors de sa séance de ce jour, la commission a refusé de préciser le compromis élaboré la semaine dernière. Revenant sur les concessions accordées lors de la séance précédente, elle n’exclut plus la possibilité de rénover les centrales nucléaires existantes et d’en construire de nouvelles. La majorité bourgeoise signale ainsi qu’elle veut laisser la porte ouverte à un futur développement du nucléaire et n’a aucune intention d’abandonner cette énergie mortifère. C’est pourquoi les Verts rejettent clairement la modification de la motion Schmidt.

Si le Conseil des Etats maintient cette position, la réorientation de la politique énergétique sera fortement compromise. Des conditions-cadre stables sont absolument nécessaires pour assurer la sécurité des investissements dans le domaine des énergies renouvelables et de l’efficience énergétique. Faute d’une décision univoque en faveur de la sortie du nucléaire, les solutions alternatives décentralisées ne pourront pas suffisamment se développer. La CEATE-E semble au contraire vouloir encourager les producteurs de courant à miser sur de nouvelles centrales.

En approuvant la modification de la motion Schmidt, le Conseil des Etats balaiera la question de la sortie du nucléaire de l’agenda du Parlement. L’initiative pour une sortie progressive de l’énergie nucléaire lancée par les Verts n’en acquiert que plus d’importance. Le peuple, en majorité contre le nucléaire, doit pouvoir montrer au Parlement la direction à prendre.