Le Conseil fédéral attend peu de Cancun. Cette conférence n’est pour lui qu’un préliminaire à celle qui se déroulera en Afrique du Sud en 2011. Mais le climat, lui, n’attend pas. La Suisse doit faire preuve de beaucoup plus de détermination dans son engagement contre les bouleversements climatiques. Ce n’est qu’ainsi qu’elle apparaîtra comme une partenaire crédible.

Les Verts soutiennent l’objectif du Conseil fédéral visant à empêcher que le climat ne se réchauffe de plus de deux degrés. Si les milieux scientifiques mettent en évidence que seul un réchauffement de 1,5 degré est possible, la Suisse doit s’accorder sur ce but avec les autres pays. Les Verts exigent en outre que la Suisse et les pays de l’Union européenne réduisent leurs émissions de CO2 de 40% par rapport au niveau de 1990 d’ici à 2020. La Suisse doit s’impliquer dans la création d’un nouveau fonds en faveur du climat et participer pour une bonne part à son financement. Enfin, la Suisse doit œuvrer pour que les accords commerciaux internationaux prennent en compte le climat, comme en débat actuellement le parlement européen.

Après l’échec de Copenhague en décembre il y aune année, un nouvel élan dans les négociations est indispensable à la sauvegarde du climat. La Suisse est trop hésitante. Elle fait trop dépendre ses futurs engagements des décisions que prendront des pays industriels ou émergents n’ayant jusqu’ici pas participé à Kyoto.