„La politique migratoire est partie intégrante de la politique écologiste. Les Verts sont particulièrement concernés », a souligné le président des Verts suisses, Ueli Leuenberger, en ouvrant les assises.

Sur la base d’un exposé d’introduction de l’avocat zurichois Marc Spescha, spécialiste du droit des étrangers, ainsi que sur celle de différents postulats, les Verts ont discuté le visage à prendre par leur future politique de migration et d’intégration. Leur but st que la Confédération prenne congé de sa politique d’admission toujours plus restrictive, qui met en péril les efforts d’intégration entrepris au plan local. Il est à cet égard inadmissible que « l’intégration » devienne un outil de la politique d’admission des migrant-e-s en Suisse. Les nouveaux durcissements proposés par la conseillère fédérale Widmer-Schlumpf renforcent néanmoins cette tendance. En vertu de ceux-ci, il est notamment prévu que des connaissances linguistiques jugées insuffisantes puissent entraîner le refus d’octroi d’une autorisation d’établissement. Or il ne saurait en aller ainsi. Si l’intégration devait se réduire à un étroit corset de contraintes, cela ne pourrait que s’avérer improductif.

En revanche, les efforts des migrant-e-s pour s’intégrer dans la société suisse doivent être soutenus activement. Les Verts appellent de leurs vœux une politique sociale exempte de discriminations et garantissant l’égalité des chances pour toutes et tous de pouvoir prendre part à la vie sociale. Cela implique notamment qu’un soutien particulier à l’intégration soit aménagé en faveur de certaines personnes. A cet effet, de nouvelles lois spéciales sont superflues. Au contraire, les objectifs d’une intégration réussie doivent être ancrés dans la législation déjà existante en matière de formation, de travail, de sécurité sociale ou encore de logements.

Au sein de plusieurs ateliers de discussion, des Verts ont réfléchi à la manière de mettre en œuvre ces aspirations sur le plan politique. Des stratégies locales, cantonales et nationale ont été discutées, parmi lesquelles l’idée d’une initiative populaire fédérale.Parmi les quelque 60 participant-e-s à ces assises, on a compté cinq parlementaires, de plusieurs membres de législatifs cantonaux et de conseils municipaux, de nombreux élu-e-s de communes ainsi que des membres des Jeunes Vert-e-s. Toutes et tous sont amené-e-s par leur engagement politique ou leur activité professionnelle à traiter de la migration et de l’intégration.