Le gouvernement tourne en rond et il est à côté du sujet. Il propose, sous couvert d’amélioration des conditions cadre, de gaspiller de précieuses recettes fiscales pour toutes les sociétés commerciales sans apporter le moindre appui concret à celles qui en ont réellement besoin. Ce qui aurait un sens, ce serait un appui conjoncturel, tel que le cautionnement de crédits-relais de trésorerie pour les entreprises, souvent des PME, pouvant démontrer une baisse des affaires clairement liée à la hausse brutale du franc suisse et une perspective de redressement raisonnable. Par ailleurs, l’objectif de protéger à terme l’économie contre les effets désastreux de la spéculation financière exige l’étude rapide d’une taxe progressive – de type Tobin-Spahn, c’est-à-dire d’un taux accru en cas d’accélération du marché  –, visant particulièrement les échanges de devises et plus encore les transactions automatisées effectuées dans de très petits incréments de temps.