Protocole de Kyoto: en vigueur depuis 1 année
Le 16 février 2005, le protocole de Kyoto de la convention des Nations Unies sur les changements climatiques entrait en vigueur. Une année après, force est de constater que les efforts de la Suisse pour atteindre les objectifs fixés par le protocole sont bien maigres. La balle est maintenant dans le camp du Conseil national, lui qui devra, le 23 mars prochain, décider du sort de la taxe sur le CO2. Par notre action et au nom des générations futures, nous prions toutes les conseillères nationales et tous les conseillers nationaux d’opter pour une politique climatique durable. Dès aujourd’hui et jusqu’au 23 mars, un Cervin a pris ses quartier sur la Terrasse du Palais fédéral. Un Cervin sévèrement ramolli par la disparition du Permafrost pour rappeler aux parlementaires et à la population que nous ne sommes pas, et de loin, à l’abri d’une catastrophe.
Les objectifs du Protocole de Kyoto sont clairs: d’ici à 2012, la Suisse doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de 8% par rapport à 1990. Entre 1990 et 2000 les émissions de CO2 n’ont diminué que de 0.7%. Dans le domaine des transports, elles ont même augmenté de 8.1%! La Suisse doit impérativement introduire une taxe d’incitation. Le temps presse !
Après le Conseil fédéral, c’était au tour de la Commission de l’environnement, de l’aménagement du territoire et de l’énergie (CEATE) de louper le coche en janvier dernier. Et pour cause ! En se prononçant en faveur d’une initiative parlementaire proposant de taxer l’huile de chauffage (Gebäuderappen: deux centimes par litre), elle remet sérieusement en question la deuxième étape indispensable à la réduction des émissions de CO2, la première étant la taxe sur le CO2 pour les carburants, elle aussi passée à la trappe. Cette variante n’a aucun effet incitatif et ne permettra pas d’atteindre les objectifs de Kyoto.
La balle est maintenant dans le camp du Conseil national. Il doit enfin prendre conscience que les conséquences de notre consommation d’énergie effrénée et irresponsable sont dramatique sur le climat. Nous lui demandons d’introduire la taxe sur le CO2 pour l’huile de chauffage. Cette taxe d’incitation aidera les consommateurs et les entreprises à modifier positivement leurs habitudes en matière d’énergie et d’environnement.
Lors de la session de printemps, le Conseil national doit veiller à remplir ses engagements internationaux et à ne pas prendre des décisions irresponsables dont les générations futures feront les frais !