Proposer un retour du nucléaire est dangereux et inadapté ! Une politique énergétique orientée sur l’avenir doit miser sur des alternatives renouvelables, aussi moins chères et rapidement disponibles. Les VERT-E-S s’engageront contre la construction de nouvelles centrales nucléaires.
Isabelle Pasquier-Eichenberger, vice-présidente des VERT-E-S suisses, conseillère nationale GE

Les délégué-e-s du PLR ont adopté aujourd’hui une résolution sur l’énergie qui demande la construction de nouvelles centrales. En clair, le PLR suit l’UDC dans sa volonté d’enterrer l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires, votée en 2017. Le fait que les délégué-e-s aient légèrement édulcoré la formulation de cette résolution ne change rien : l’intention reste la même.

Pour les VERT-E-S, c’est aberrant : une nouvelle centrale ne contribue pas à une transition énergétique rapide. Il faudra des décennies avant qu’elle puisse produire de l’électricité. Au lieu de résoudre le problème de la pénurie, elle l’aggravera en freinant la transition énergétique. De plus, une telle centrale comporte un risque existentiel pour la sécurité de la population et le problème des déchets n’est et ne sera toujours pas résolu. 

Il existe depuis longtemps des alternatives performantes au nucléaire, moins chères et renouvelables. Il s’agit maintenant d’aller enfin de l’avant avec une offensive solaire. Si le PLR et l’UDC poursuivent sur cette voie, nous sommes prêt-e-s à récolter des signatures pour faire barrage à un retour du nucléaire, par le biais d’un référendum.

Les VERT-E-S s’engageront au Parlement, par exemple dans le cadre de la révision de la loi sur l’énergie et de la loi sur l’approvisionnement en électricité, pour une réduction du gaspillage énergétique, mais aussi avec l’initiative commune avec le PS pour une transition énergétique rapide et respectueux du climat – sans centrales nucléaires.

Pour effectuer cette transition, il faut réduire drastiquement le gaspillage et améliorer l’efficacité énergétique. Par exemple, les appareils énergivores doivent progressivement disparaître, comme la loi sur l’énergie le permet aujourd’hui déjà. De plus, il faut développer massivement les énergies renouvelables, notamment l’énergie solaire. Le Parlement a déjà adopté à la quasi-unanimité une initiative parlementaire des VERT-E-S à ce sujet. Il faut également mettre en place des systèmes de compensation et de stockage d’électricité suffisants, comme les VERT-E-S l’avaient déjà montré en 2012 dans leur stratégie énergétique 2050. De cette manière, nous conserverons une valeur ajoutée en Suisse et nous créerons des emplois, comme l’a montré une récente étude de la Haute école spécialisée zurichoise en sciences appliquées ZHAW.