Céline Vara défend son siège aux Etats
Portrait express
Nom : Céline Vara
Ville, canton : Cressier (NE)
Age : 38 ans
Parcours professionnel : Avocate indépendante depuis 2011
Chez les VERT-E-S depuis : 2001
Verte de tout cœur parce que : consciente et responsable.
Céline, tu viens de passer 3 ans au Conseil des États. Et tu te représentes en octobre. Qu’est-ce qui te plaît dans la Chambre haute ?
Avec seulement 46 élu-e-s, il faut bien connaitre ses collègues, avoir des contacts réguliers et entretenir des échanges cordiaux et constructifs. Malgré les antagonismes et les désaccords, ce rapport à l’humain est le meilleur moyen de faire de la politique et d’obtenir des résultats.
On a souvent lu que c’était plus difficile pour une femme, jeune et romande de s’y faire une place. Comment y es-tu arrivée ?
Je suis la minorité de la minorité, face à une majorité de droite très majoritairement masculine, plus âgée et conservatrice. Je suis fière d’être parvenue à tisser des liens de confiance et de respect avec mes collègues. Le résultat, ce sont des majorités et des victoires qui sont très importantes pour les valeurs vertes et mon canton !
Quel bilan personnel tires-tu de cette première législature sous la Coupole fédérale ?
Tout est très lent dans la politique suisse et parfois c’est déprimant, surtout pour les questions environnementales et la promotion de l’égalité. Mais je suis dans un mouvement fort : ces trois dernières années, nous sommes le parti à avoir déposé le plus d’objets pour défendre nos valeurs. C’est une grande source de motivation ; je suis très fière d’être Verte.
Quels sont tes plus grands succès ?
Des sujets médiatisés, probablement ma motion sur la biodiversité à l’armée et la révision du droit pénal sexuel. Mais il y a, à chaque séance de commission par exemple, des petites et grandes victoires qui passent inaperçu.
Et tes déceptions ?
Les objets qui ont un lien avec la biodiversité. Il n’y pas ou peu de sensibilité à l’empoisonnement que représentent les pesticides de synthèse, à la destruction des habitats ou encore à la nécessité impérative de promouvoir la biodiversité elle-même, par des mesures (et des interdictions) efficaces. Faciliter le tir du loup, par exemple, est une aberration.
Qu’est-ce qui t’a motivée à entrer en politique ?
Ma grande sensibilité au vivant. J’ai compris très jeune que préserver le vivant était primordial. Au vu de la difficulté de notre pays à prendre des mesures urgentes pour faire face à ce défi de taille, j’ai parfois pensé que la politique n’était peut-être pas le meilleur moyen d’y parvenir. Mais je me suis ravisée. C’est le moyen que j’ai choisi et d’autres font un travail tout aussi important ailleurs pour y parvenir. C’est une question de complémentarité.
Qu’est-ce qui te pousse à te lever le matin?
Sans aucun doute mes deux filles. Elles sont le pourquoi et le comment. Elles sont tout pour moi et pour elles je pourrais soulever des montagnes…et changer le monde.
Comment imagines-tu la Suisse dans 20 ans ?
Grandie. J’aimerais me retourner un instant et être fière de ce que mon pays a accompli. Je la vois plus verte, ayant investi ses richesses dans ce qui a vraiment de la valeur : son air, son eau, ses terres, sa faune, sa flore et ses enfants.
Céline Vara
conseillère aux Etats NE
@VaraCeline