Nos toits, mines d’énergie renouvelable
Près de 60% de la population suisse a dit oui à la loi climat le 18 juin dernier. Il s’agit désormais de mettre en œuvre cette loi ce qui passera par le développement d’électricité renouvelable. Au-delà de l’énergie non consommée, la variante la plus respectueuse de la nature et la moins chère reste le solaire sur les bâtiments. Voilà pourquoi nous lançons l’initiative solaire.
La Suisse couvre 7 % de son approvisionnement en électricité avec du courant solaire suisse. Et ces dernières années, l’augmentation a été de plus de 50%. C’est aussi grâce aux VERT-E-S. Nous avons toujours soutenu l’énergie solaire. Dernièrement, nous avons réussi à développer sa promotion et à la prolonger jusqu’en 2030 grâce au succès de l’initiative parlementaire Verte Girod pour une production d’électricité renouvelable. Mais le potentiel est encore loin d’être épuisé. Le canton de Genève par exemple s’est donné comme objectif de passer de 100 GWh de production photovoltaïque par an en 2022 à 350 GWh par an en 2030. Cette augmentation nécessaire et attendue devra se faire grâce au déploiement de panneaux solaires sur les toits.
Mais la politique nationale dort. Au lieu de tout mettre en œuvre pour exploiter pleinement le potentiel solaire le plus respectueux de l’environnement, la majorité de droite préfère construire, de manière chaotique, des installations solaires au cœur de la nature. Il n’est pas acceptable d’opposer la protection de la biodiversité au développement de l’énergie renouvelable. Nous devons à la fois soutenir le solaire et protéger la nature. Le potentiel de nos toits doit être exploité autant que possible. Ainsi, l’énergie gratuite du soleil sera directement disponible sous forme d’électricité là où nous en avons besoin.
Et c’est précisément pour cela que notre initiative solaire fait tout son sens ! Son objectif est la généralisation de panneaux solaires sur toutes les surfaces appropriées des bâtiments et des installations. Il faut pouvoir accompagner cette transition, au plus près de chacune et chacun, et générer de l’électricité à des échelles humaines : de l’immeuble à la maison en passant par le quartier, la zone industrielle, les gares ou les murs anti-bruit des autoroutes.
Si le Parlement était plus actif et ambitieux, on avancerait naturellement plus vite que notre initiative populaire. Mais pour cela, il sera décisif que les VERT-E-S fassent le meilleur résultat possible en automne.
Delphine Klopfenstein Broggini
conseillère nationale GE