L’occasion de demander un rééquilibrage des priorités, sachant que les dispositions traitant de durabilité et de droits humains, dans cet accord, sont volontairement formulées de manière très vague et sans mécanisme de contrôle efficace. Le chapitre sur la durabilité – comprenant les dispositions sur l’huile de palme – est même exclu de la compétence d’arbitrage prévue.

L’occasion aussi de contester le renforcement de la propriété intellectuelle sans garde-fous. Car pour la population indonésienne, cet accord signifiera des médicaments plus chers et un accès beaucoup plus difficile aux semences.

Un non-sens écologique

L’occasion enfin de rappeler que promouvoir les échanges en supprimant largement les tarifs douaniers avec des pays aussi éloignés géographiquement que l’Indonésie est un non-sens écologique. Alors qu’environ deux tiers de notre empreinte carbone sont générés par nos importations, nous devrions au contraire favoriser la souveraineté alimentaire et les circuits courts.

Je vous invite à voter non le 7 mars, car il n’y a pas de raison que les mangues coûtent moins cher que les abricots du Valais!

Nicolas Walder
Conseiller national GE
@WalderNicolas