Les VERT-E-S europe

Les VERT-E-S sont le seul parti de Suisse à être membre d’une faîtière européenne. Nous avons même cofondé les Verts européens (European Green Party, EGP) en 2004. Cela montre bien combien le thème « Europe » nous mobilise depuis toujours. Il y a d’abord eu l’attitude critique à l’égard de l’Espace Economique Européen (EEE) en 1992. Outre le déficit démocratique, le primat accordé à l’économie fut, pour nombre de VERT-E-S, une raison de le rejeter, bien qu’au final 54% aient glissé un OUI Vert à l’EEE dans l’urne. Puis, il y a eu le « Oui, mais » à l’Union européenne en 2006, en réponse à la voie isolationniste empruntée par l’UDC. Les VERT-E-S avançaient alors comme conditions : davantage de démocratie, de décentralisation, de protection de l’environnement et de solidarité (internationale). Aujourd’hui, nous nous engageons aux côtés de nos partis frères de manière transfrontalière pour mettre en oeuvre ces objectifs.

Tournant historique en 2019

La discussion au sujet de l’Europe a aujourd’hui lieu sur la base de nos intérêts nationaux, donc en se regardant le nombril. Mais c’est bien plus que cela. Les élections européennes de l’an prochain vont marquer un tournant historique : les partis populaires traditionnels sont en crise dans tous les pays européens, renversés par des mouvements populistes. Ces derniers remettent de plus en plus en cause les règles du jeu, durement acquises, de la démocratie moderne libérale : les droits humains et les droits fondamentaux, ainsi que les fondements écologiques et sociaux d’une économie durable avec un service public fort. Dans les pays où les VERT-E-S sont forts, la chute des partis populaires traditionnels a pu être en partie atténuée par une alternative écologique, cosmopolite et sociale. Les VERT-E-S sont, pour les femmes et les hommes de toute l’Europe, porteurs de l’espoir d’un avenir digne d’être vécu. Il s’agit de les renforcer lors des élections européennes aussi. Nous sommes le rempart contre le populisme de droite et contre le droit du plus fort et du plus dénué de scrupules, partout dans le monde.

La politique Verte est une politique sociale

Le Mouvement des « gilets jaunes » en France montre combien tant de gens souffrent aujourd’hui de la peur du déclassement. Une écotaxe sur le diesel a poussé des centaines de milliers de personnes dans la rue. Il fut très vite évident que la rage des « gilets jaunes » n’était pas dirigée contre la protection du climat mais contre le démantèlement social et les allègements fiscaux accordés aux plus riches. La politique Verte doit donc toujours être une politique sociale. Elle doit offrir à chacun-e sécurité et perspectives. C’est pour cette raison que les VERT-E-S se battent en Suisse pour une amélioration de l’accord-cadre avec l’UE. De même, nous voulons, avec les Verts européens, aborder les débats de fond décisifs : quelles forces déstabilisent et divisent l’Europe – et comment changer cela ? Débattez avec nous : lors de la journée européenne des VERT-E-S, le 28 février prochain à Zurich !

Regula Rytz
présidente des VERT-E-S suisses,
conseillère nationale BE
@RegulaRytz