Une société juste et heureuse au sein des limites planétaires

«Une société juste et heureuse au sein des limites planétaires.»
«Una società giusta e felice entro i confini planetari.» 
«Ina societad gista e fortunada entaifer ils cunfins planetars.» 
«Eine gerechte und glückliche Gesellschaft innerhalb der planetaren Grenzen.»  

Tel est l’objectif inscrit dans notre ADN, l’objectif pour lequel nous nous engageons jour après jour, pour lequel nous faisons de la politique, pour lequel nous nous embarquons en cette année décisive, cette année électorale 2023 !

Chères VERTES, chers VERTS, 
Cari Verdi 
Liebe GRÜNE 

Il n’y a vraiment pas de meilleur endroit… que Genève, pour lancer cette année électorale Verte : la Genève internationale, la ville de l’ONU, celle des Objectifs de développement durable… des objectifs qui visent précisément une société juste et heureuse au sein des limites planétaires.

Or, Genève est non seulement une ville vivante, dynamique, ouverte, mais – et cela on l’ignore souvent en Suisse alémanique – un canton agricole important. Un canton pionnier dans la production locale et la commercialisation régionale.

Et, c’est la République et canton de Genève, qui – en 2019 – a fait des VERTES et des VERTS, le plus grand parti cantonal, totalisant près de 25% de l’électorat : telle est l’ambition… à l’échelle suisse, nous sommes un peu plus modestes : nous voulons devenir le 3e parti de ce pays… mais Genève reste bien sûr l’exemple à suivre !

Genève est aussi un exemple tant écologique que climatique. Ce canton nous montre comment renforcer l’agriculture régionale, comment développer les transports publics… même au-delà des frontières nationales, et comment on rend très concrètement l’économie circulaire. Genève illustre comment on pourrait faire ailleurs. Ce qui m’impressionne particulièrement, c’est le Programme Eco21 des Services Industriels de Genève. Eco21 révèle comment réduire drastiquement le gaspillage d’énergie en misant sur l’efficience… Eco21 permet au canton de Genève d’économiser 205 GWh de courant par année. À l’échelle suisse, cela équivaudrait à plusieurs térawattheures.

Oui, Genève est un exemple Vert à suivre – grâce à des VERTES et des VERTS exemplaires… Toutes nos félicitations !

Je me réjouis donc d’autant plus d’ouvrir cette année électorale ici avec vous à Genève.

J’aimerais l’ouvrir en commençant par une belle réussite : la loi sur la protection climatique, ce contre-projet indirect à l’initiative pour les glaciers. Une loi à laquelle nous allons dire aujourd’hui Oui – nul besoin d’être prophète – à une écrasante majorité. Car, en fin de compte, les VERTES et les VERTS accompagnent ce projet depuis le début, que ce soit de manière formelle, ou informelle. Je me souviens des innombrables séances où des spécialistes ont planché sur des questions juridiques ; de la création de l’association au glacier de Stein au Sud du Susten… Je vous en ai déjà parlé la dernière fois.

Le contre-projet indirect à l’initiative pour les glaciers est une belle réussite. Un succès qui révèle comment la politique Verte peut réussir : main dans la main avec la société civile. Nous, les VERTES et les VERTS, nous sommes un parti des mouvements sociaux ; un parti en mouvement. Et notre but, c’est que la transformation sociale imprègne également la politique suisse.

Connaissez-vous cette maxime, « faire, c’est vouloir… plus hardiment » : elle trône sur le portable de notre conseiller national Vert et candidat au Conseil des États Gerhard Andrey… Cette devise est bonne, et convaincante. Elle est valable… pour la politique climatique, pour la politique européenne ; partout où il faudrait enfin aller de l’avant. Nous le savons toutes et tous. Nous sommes en crise et nous devons agir maintenant. Et c’est exactement notre tâche en tant que Verte ou Vert.

Des pistes sans neige, des températures record l’été dernier, et j’en passe. Nous le savons toutes et tous : notre maison brûle. Il n’est plus temps de crier « au feu », il est temps d’éteindre l’incendie ! Et nous savons comment : économiser de l’énergie, sortir des énergies fossiles, construire du solaire.

Et dans ce but, les VERTES et les VERTS viennent justement de franchir une étape importante, grâce à l’initiative pour les glaciers : au Parlement, nous avons réussi à réunir des majorités en faveur d’un contre-projet, la loi sur la protection climatique. Cette loi ancre des objectifs ambitieux dans notre législation, elle exige des plans concrets de réduction de CO2 et elle libère 2 milliards pour investir dans l’efficience énergétique et remplacer les chauffages fossiles. 

Et le plus important, car c’est urgent : cette loi déploie ses effets immédiatement, dès qu’elle entre en vigueur après la votation populaire. C’est un acquis de taille. Vous souvenez-vous comment « tout » a commencé ? Le Conseil fédéral voulait certes un contre-projet, mais seulement au niveau constitutionnel. Cela signifie que – même en cas d’acceptation par le peuple et les cantons – on aurait encore perdu deux ou trois années à définir enfin des objectifs climatiques concrets. Un temps précieux ! Notre action à nous, les VERTES et les VERTS, a été déterminante pour lancer un contre-projet indirect, afin de permettre aux auteur-e-s de l’initiative – dont je fais partie – de la retirer.

C’est ainsi que je nous vois. Comme la force des solutions d’avenir, comme d’hardies protagonistes, comme des créateurs ou créatrices de passerelle entre la société civile et la politique.

Or, nous ne touchons pas encore au but. Car l’UDC, en d’autres termes l’Union – des – Carburants (fossiles)… dit – comment pourrait-il en aller autrement ? – encore une fois Non… en déposant un référendum et en usant de contre-vérités. L’UDC transforme délibérément la loi sur la protection climatique en une « loi sur le gaspillage de l’électricité », ce que tous les faits contredisent. En effet, la loi sur la protection climatique est l’exact opposé d’une loi pour gaspiller, puisque c’est une loi pour économiser du courant. Elle aide en effet à remplacer des chauffages ou des boilers électriques obsolètes et énergivores par de nouvelles technologies proclimatiques. Résultat : le gaspillage de courant est réduit de 4 TWh par année, dont plus de la moitié en hiver. Soit, exactement lorsqu’il pourrait y avoir des pénuries de courant. On le voit ici, les pénuries de courant résultent surtout d’un manque d’efficience. La loi sur la protection climatique y remédie !

Les VERTES et les VERTS s’engageront contre l’UDC des fossiles, contre l’Union des carburants fossiles, avec ou contre le Conseil fédéral Rösti… pour que les objectifs climatiques, la loi sur la protection climatique l’emporte, lors de la votation la plus importante… de notre ADN… de cette année. Puis, utiliser cet élan pour la dernière ligne droite… des élections 2023 !

Transformer des visions en solutions concrètes… pour une « société juste et heureuse ». C’est bien nous : les VERTES et les VERTS ont un objectif en vue et un idéal pour lequel il vaut la peine de lutter. Nous sommes le parti de l’espoir, mais aussi des solutions… À l’opposé de l’alarmisme et du rétropédalage conservateurs du parti de Marco Chiesa, le chevalier de l’Apocalypse, qui noircit le tableau en prédisant obscurité, pauvreté et mort à la Suisse.

La plus grande erreur de la droite, et en particulier de l’UDC, c’est de croire qu’en ne faisant rien contre la crise climatique, qu’en continuant à faire comme avant, tout restera comme avant. Erreur, car « Si tout reste tel quel, rien ne restera tel quel. »

Mais heureusement, des solutions existent pour un avenir plus Vert, plus juste et plus heureux. Et heureusement, il y a des gens, comme vous, des gens qui retroussent leurs manches ensemble pour faire naître ce renouveau !

À l’heure actuelle, ce ne sont pas les solutions qui manquent, non. Mais les majorités politiques en leur faveur ! Et c’est exactement pour y remédier que nous entamons avec enthousiasme cette année électorale : pour qu’en 2023, notre parti sorte encore une fois renforcé, pour que nous puissions en finir avec les obstructions de la droite, construire des passerelles, créer des alliances climatiques, promouvoir des solutions.

Même si parfois nous devons accepter des compromis, nous ne perdons pas de vue notre objectif : une société juste et heureuse au sein des limites planétaires, comme NOUS l’avons défini dans notre Agenda 2023-2027. J’insiste sur le NOUS.

Car nous sommes le parti du « Nous ». Non comme l’UDC, qui obéit au doigt et à l’œil d’Herrliberg.

Les VERTES et les VERTS ont leur Agenda 2023-2027, notre programme électoral, notre fil conducteur pour ces prochaines années, esquissé ensemble avec notre grand groupe parlementaire, puis peaufiné lors d’une consultation publique de nos membres, une première en Suisse… et dernière étape d’ici peu avec la discussion de vos amendements.

Vous avez été des centaines à y participer et à déposer 1’200 propositions en tout – je suis fier… d’être le président d’un parti aussi vivant, d’un mouvement qui est à pied d’œuvre pour transformer notre pays !

Notre Agenda Vert 2023-2027 prend acte des limites planétaires et de la justice globale. Il définit des mesures tout à fait concrètes pour que la Suisse soit à la hauteur de ses responsabilités.

C’est un agenda de l’espoir, un agenda de la transformation, un agenda qui reconnaît que la justice climatique et la protection de la biodiversité sont LES défis de notre génération ; et qui entend les relever.

En effet, notre agenda Vert ne conçoit pas le climat sans la biodiversité. Car nous savons que la biodiversité est loin de recevoir l’attention qu’elle requiert de toute urgence. Mais ici, un cadre vient d’être défini, au moins au niveau international : « s’assurer que d’ici 2030, au moins 30% des terres, des eaux intérieures et des zones côtières et marines (…) sont protégées »… comme l’a décidé la Conférence de Montréal sur la biodiversité.

Cependant… de l’Accord de Paris sur le climat de 2015 à la loi sur la protection climatique de 2023, 8 années se sont écoulées, presque une décennie. Il nous faut être plus rapides pour la biodiversité, agissons donc dès maintenant !

Car, la moitié de nos milieux naturels sont menacés, un tiers de nos espèces. 60% des insectes sont menacés et 50% des prairies sèches ont disparu en un siècle. Actuellement, la biodiversité se porte nettement mieux en ville qu’à la campagne. Enfin, ce constat effrayant : les terres agricoles se désertifient de plus en plus.

2023 est une année-clé pour le climat, la biodiversité, les solutions et la politique Verte.

Trop de personnes hésitent encore, trop de personnes craignent de transformer la Suisse. Je veux les convaincre à l’aide de cette citation du philosophe Sénèque : « Ce n’est pas parce que les choses sont difficiles que nous n’osons pas, c’est parce que nous n’osons pas qu’elles sont difficiles. » Quelle réflexion pertinente… surtout à l’heure actuelle.

Faisons comme Genève, faisons comme les VERTES et les VERTS de Genève : devenons la grande force du renouveau Vert… In der ganzen Schweiz. Dans toute la Suisse. In tutta la Svizzera. Je me réjouis d’entamer ce renouveau avec vous. Gagnons les élections 2023 

En route vers la victoire !