Les VERT-E-S combattront les projets de développement routier décidé par le Parlement. Élargir les autoroutes contrevient aux changements nécessaires dans les habitudes de déplacement, prétérite le climat et la biodiversité.
Isabelle Pasquier-Eichenberger, conseillère nationale GE

Les VERT-E-S rejettent l’intégralité du projet de développement routier du Conseil fédéral et du Parlement. Le trafic routier est extrêmement polluant et cause, à lui seul, 37% des émissions de gaz à effet de serre. Les VERT-E-S soutiendront le référendum lancé par l’ATE et actiftrafiC. 

La Suisse n’a pas atteint son objectif climatique de 2020, principalement à cause du trafic. Alors que les émissions ont nettement baissé dans le parc immobilier, elles restent pratiquement constantes dans les transports. Passer à une mobilité toute électrique ne suffira pas à résoudre le problème. Il faut investir dans une infrastructure respectueuse du climat qui favorise les transports publics peu encombrants ainsi que la mobilité cycliste et piétonne saine et écologique. Dans leur résolution « De la place ! », les VERT-E-S proposent plusieurs pistes pour y arriver. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) recommandait lui aussi, dans son sixième rapport, de réfléchir conjointement à l’infrastructure et à la politique climatique. Il est de plus particulièrement scandaleux que le Conseil fédéral veuille économiser dans les transports publics.   

Par conséquent, vouloir élargir les autoroutes est dépassé et fait totalement fausse route. Car plus de routes n’amène qu’une chose : plus de trafic, avec des véhicules toujours plus gros et lourds. Sans compter que les routes détruisent de précieuses terres fertiles, déchirent les habitats naturels et contribuent, ainsi, au recul de la biodiversité, qui est déjà considérablement sous pression en Suisse.