Les VERT-E-S appellent à un changement de paradigme dans les centres fédéraux d’asile
Un climat de violence et de peur règne dans les centres fédéraux d’asile (CFA). Les droits fondamentaux des requérant-e-s d’asile ne sont plus garantis. Cette situation, dénoncée par plusieurs médias, inquiète les VERT-E-S, qui demandent des améliorations dans le domaine de l’asile par le biais de plusieurs interventions parlementaires. Enquêter sur des cas individuels ne suffit pas, car la violence y est systémique. De plus, le Secrétariat d’Etat aux migrations (SEM) doit envisager un changement de paradigme en privilégiant le soutien et l’intégration plutôt que la violence et l’isolement. Il doit aussi mettre sur pied un projet pilote pour un centre fédéral d’asile plus respectueux, ouvert et intégratif.
« Les réfugié-e-s sont des personnes qui ont besoin de protection, ce ne sont pas des criminel-le-s. C’est pourquoi ils et elles ont besoin de soutien et non de violence et d’isolement », martèle la conseillère nationale Greta Gysin (TI). Les récents articles sur les violences au sein des centres fédéraux d’asile, parus dans plusieurs médias, montrent que les CFA ne sont pas à même de garantir cette protection et ce soutien. Pour les VERT-E-S, cette situation doit impérativement changer ! C’est pour atteindre ce but que Greta Gysin a déposé trois interventions au nom du groupe parlementaire des VERT-E-S.
Une interpellation questionne les raisons qui induisent cette violence systémique au sein des CFA, et demande quelles mesures sont mise en place pour la contrer. La Confédération a la responsabilité de s’assurer que le prestataire externe de services de sécurité respecte les droits fondamentaux des résident-e-s et que la qualité du personnel est garantie. De plus, la pratique inhumaine liées aux « salles de réflexion » doit être remise en question.
Les requérant-e-s d’asile mineur-e-s non accompagné-e-s (RMNA) ont particulièrement besoin de protection. Il a été prouvé que les CFA habituels ne peuvent pas apporter à ces enfants le soutien dont ils ont besoin. C’est pourquoi les VERT-E-S demandent, par le biais d’une motion, d’évaluer d’autres options, telle que la création d’un centre d’accueil spécifique pour les mineur-e-s non accompagné-e-s, l’intégration dans ces foyers pour mineurs ou des familles d’accueil.
La troisième motion demande la mise sur pied d’un projet pilote pour un CFA plus humain, ouvert et intégratif. Actuellement, les centres fédéraux d’asile ressemblent davantage à des prisons qu’à des institutions qui soutiennent les personnes ayant besoin de protection. « Faire régner un climat de peur dans ces centres n’est pas digne de notre tradition humanitaire. Cela doit cesser immédiatement », dénonce la conseillère nationale Isabelle Pasquier (GE), qui avait déjà attiré l’attention sur la violence dans au sein des centre d’accueil dans une interpellation déposée en mars. L’an passé déjà, Florence Brenzikofer (BL) a également exigé que la Confédération examine la création d’un service de médiation indépendant pour les requérants d’asile.