Les chiffres parlent d’eux-mêmes : en Suisse, plus des deux tiers des 330 000 personnes qui gagnent moins de 22 francs de l’heure sont des femmes. Beaucoup de branches sont concernées, du commerce de détail aux soins privés à la personne, en passant par les centres d’appels et le nettoyage. En 2010, presque trois fois plus de femmes titulaires d’un apprentissage que d’hommes ont dû se contenter d’un bas salaire.

Le salaire minimum légal demandé par l’initiative qui serait soumis au vote le 18 mars permettrait de remédier à cette situation. Les salaires de plus de 200 000 femmes devraient alors être relevés. L’initiative sur les salaires minimums représente donc une des mesures les plus efficaces pour lutter contre la discrimination à l’encontre des femmes. Ainsi, le but constitutionnel d’« un salaire égal pour un travail de valeur égale » se rapprocherait beaucoup.