Il est indispensable de réviser la loi sur l’énergie et l’approvisionnement en électricité pour accélérer la transition énergétique. C’est la seule manière de réussir à sortir des énergies fossiles. Et il y a urgence si nous voulons limiter le réchauffement climatique à un niveau supportable, c’est-à-dire à 1,5 degré maximum. « La crise du climat et de la biodiversité, mais aussi notre dépendance néfaste au pétrole, au gaz et au nucléaire nous rappelle sans cesse qu’il faut agir vite !», souligne Delphine Klopfenstein Broggini, conseillère nationale GE et membre de la commission de l’énergie, en soulignant l’urgence de la situation. « Les VERT-E-S s’engagent pour une accélération du tournant énergétique tout en respectant la nature », ajoute Christophe Clivaz, conseiller national VS et membre de la commission de l’énergie.

Le projet de loi actuel a été considérablement amélioré par la commission consultative de l’environnement et avec la grande implication des VERT-E-S.

  • Protection de la nature et de l’environnement : les débits résiduels des cours d’eau sont maintenus et les biotopes d’importance nationale, qui représentent 2% de la surface du pays, doivent continuer à être protégés contre le développement des énergies renouvelables. De plus, les exploitants des grandes centrales hydroélectriques à accumulation doivent être tenus de constituer une réserve d’énergie afin de garantir que le développement de l’hydraulique profite réellement à l’approvisionnement hivernal, conformément à la table ronde.
  • Efficacité énergétique: aujourd’hui, environ un tiers de l’électricité est gaspillée. Les VERT-E-S se sont battu-e-s, en commission, pour des économies d’énergie et des améliorations de l’efficacité. Autre mesure importante, des objectifs d’efficacité sont fixés pour les fournisseurs d’électricité. De plus, l’administration publique doit également atteindre des objectifs d’économie d’énergie et jouer son rôle de modèle.

Malgré ces améliorations, il reste une bonne marge d’amélioration, notamment dans les domaines de l’efficacité énergétique et de la promotion de l’énergie solaire. De plus, s’en prendre à la nature est inutile. Les VERT-E-S ont déjà montré dans un papier de position comment le développement des énergies renouvelables peut être réalisé en harmonie avec la nature et le paysage. La planification d’une sortie programmée du nucléaire doit aussi être élaborée dès maintenant. Les VERT-E-S s’engagent pour les améliorations suivantes :

  • Promotion du solaire : le plus grand potentiel des énergies renouvelables, loin d’être épuisé, réside dans le solaire. Les VERT-E-S demandent que le solaire devienne la norme sur les toits et façades appropriés des bâtiments neufs et existants. Rien qu’en équipant les bâtiments de la sorte, on pourrait produire autant d’électricité que la Suisse en consomme actuellement.
  • Efficacité énergétique: les VERT-E-S s’engagent pour d’autres mesures contre le gaspillage d’énergie, comme l’optimisation de l’exploitation dans les bâtiments et l’obligation d’utiliser la chaleur résiduelle pour les gros consommateurs.
  • Protection de la nature et de l’environnement: les marges glaciaires et les plaines alluviales alpines ne doivent pas être exclues de la protection des biotopes, car elles constituent le terreau de nouveaux habitats et renforcent ainsi la biodiversité. De plus, les débits résiduels dans les zones protégées ne doivent pas être réduits.
  • Sortie programmée du nucléaire: investir dans nos vétustes centrales nucléaires fait obstacle à la transition énergétique. De plus, poursuivre l’exploitation des quatre centrales suisses est de plus en plus coûteux et incertain. Il faut donc un plan pour l’arrêt progressif des centrales nucléaires suisses, comme nous le demandons.