Plus de routes : un danger pour le climat et la nature
Isabelle Pasquier-Eichenberger au sujet du projet de développement routier du Conseil fédéral :
Les VERT-E-S rejettent l’intégralité du projet de développement routier adopté aujourd’hui par la commission des transports du Conseil national. La commission est même allée jusqu’à gonfler encore le projet en y ajoutant un projet d’extension supplémentaire. Les VERT-E-S envisagent donc de soutenir le référendum annoncé par actif-trafiC et l’ATE.
La Suisse n’a pas atteint son objectif climatique de 2020, principalement à cause du trafic. Alors que les émissions ont nettement baissé dans le parc immobilier, elles restent pratiquement constantes dans les transports. Il est donc grand temps de rattraper ce retard ! Pour y arriver, les VERT-E-S réclament des investissements dans les transports publics ainsi que dans la mobilité cycliste et piétonne. En bref : dans une infrastructure de transport d’avenir qui ménage le climat et améliore aussi la qualité de vie. Vous en saurez plus en lisant la résolution «De la place!».
Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) recommandait lui aussi, dans son rapport du 4 avril 2022, de réfléchir conjointement à l’infrastructure et à la politique climatique. C’est dans cet esprit que les VERT-E-S ont déposé une proposition visant à consulter les scientifiques, en plus des autorités et des lobbyistes, mais la majorité de la commission n’a rien voulu savoir et l’a rejetée.
Les projets de développement routiers sont contraires à la politique climatique de la Suisse car plus de routes n’amène qu’une chose : plus de trafic, avec des véhicules toujours plus gros et lourds. Sans compter que les routes déchirent les habitats naturels et contribuent, ainsi, au recul de la biodiversité, qui est déjà considérablement sous pression en Suisse.