Les multinationales des matières premières ont un bilan climatique et environnemental très négatif et font des bénéfices records en raison de la guerre. Et il faudrait maintenant qu’une taxe au tonnage les allège fiscalement : ben voyons ! C’est pourquoi les VERT-E-S l’attaquent en référendum.
Sophie Michaud Gigon, conseillère nationale VD

L’imposition en fonction du poids de la cargaison (tonnage) et non du bénéfice – comme actuellement – représente un énorme avantage fiscal pour les compagnies maritimes et le secteur des matières premières. De plus, cette imposition forfaitaire leur sert à contourner l’imposition minimale de l’OCDE et récompenserait précisément un secteur qui réalise actuellement d’énormes bénéfices – au détriment de l’environnement et du climat. En effet, la compagnie maritime MSC, sise à Genève, émet à elle seule 11 millions de tonnes de CO2, soit un quart de l’ensemble des émissions indigènes suisses, ce qui la place au 6e rang des plus gros pollueurs d’Europe. Pour les VERT-E-S, il est absolument inacceptable de non seulement accorder de nouveaux privilèges fiscaux à un tel secteur, mais en plus de ne pas les assortir de conditions sévères en matière de protection de l’environnement et du climat. Lors de sa séance du 18 mars 2023, le comité du parti a donc décidé d’attaquer cette révision législative en référendum.