Avec le FAIF, le Conseil fédéral veut assurer une base solide au financement des futures infrastructures ferroviaires. Le projet fait cependant de nombreuses concessions aux associations automobiles. Les Verts jugent inacceptable que la « part NLFA » (ce montant du financement spécial prélevé sur la circulation routière affecté aux grands projets ferroviaires) serve probablement dès 2030 à la construction de nouvelles routes. Pour la politique des transports, il s’agirait d’un grand pas en arrière.

Les aménagements du réseau ferroviaire prévus par le Conseil fédéral sont par ailleurs insuffisants. Au lieu d’investir les 5 à 8 milliards nécessaires, il n’est prêt à en dépenser que 3,5 lors de la première étape. En regard des trains bondés, cette décision est incompréhensible. Avec une moindre consommation d’énergie, le train permet pourtant de transporter beaucoup plus de personnes et de marchandises que la route. Dans ses efforts pour maîtriser les courants de circulation, le Conseil fédéral devrait donc se concentrer sur le rail.

Les augmentations tarifaires profitent à la voiture
Le projet FAIF entraînera une hausse significative des tarifs ferroviaires ces prochaines années. Avec l’augmentation déjà partiellement décidée du prix du sillon, le renchérissement sera de 10 à 12 %. Compte-tenu des suppléments prévus par les CFF, d’ici sept ans, le client paiera près de 25 % de plus qu’aujourd’hui pour monter dans le train. Il y a fort à parier que les gens préfèreront prendre leur voiture.

Les Verts demandent au nouveau Parlement de corriger le projet, car une réorientation de la politique énergétique doit aller de pair avec des mesures dans le secteur des transports. Les solutions d’avenir impliquent un développement rapide et généralisé du réseau ferroviaire. Le chemin à suivre est indiqué par l’initiative « pour les transports publics » que les Verts ont contribué à lancer.