Non à une forteresse européenne!

  • Aux frontières de l’Europe, les droits humains sont foulés aux pieds.
  • Le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes Frontex contribue largement à ce régime inhumain.
  • Le Parlement a décidé de soutenir Frontex à hauteur de 61 millions de francs par an.
  • Nous ne tolérons pas ces agissements: l’Europe ne doit pas être une forteresse!

Grâce à ton aide, le référendum a pu être déposé le 20 janvier. Il est prévu que nous votions sur le projet le 15 mai. Envoyons ensemble un signal : l’Europe ne doit pas être une forteresse !

Les droits humains sont bafoués aux frontières extérieures de l’Europe : Les réfugiés sont activement et parfois violemment renvoyés, et se voient refuser le droit de demander l’asile. Le corps européen de garde-frontières et de garde-côtes Frontex contribue largement à ce régime inhumain. Frontex est au courant de ces pratiques illégales et y est même partiellement impliqué. Récemment, le Parlement a décidé de soutenir Frontex avec 61 millions de francs par an. Nous ne tolérons pas cela : l’Europe ne doit pas être une forteresse ! La violence aux frontières de l’Europe est en totale contradiction avec les droits fondamentaux des réfugié-e-s et les valeurs des VERT-E-S.

Non à une forteresse européenne

Schengen garantit la liberté de circulation de nombreuses personnes en Europe – la suppression des contrôles aux frontières est une grande réussite. Malheureusement, cela s’est accompagné de la mise en place d’un régime inhumain aux frontières de l’Europe, un régime largement soutenu par Frontex. Ce qui n’était au départ qu’un soupçon est confirmé depuis longtemps : Frontex fait partie du régime strict des frontières européennes et soutient les abus des polices nationales aux frontières extérieures de l’UE. Frontex tolère les « refoulements » : renvoi proactif et parfois violent, des réfugié-e-s à la frontière, dont le droit fondamental de se protéger contre les persécutions est ainsi bafoué. En approuvant l’expansion de Frontex, la Suisse partage la responsabilité de ce régime frontalier rigide qui foule aux pieds la dignité humaine.

Non à des gardes-frontières Schengen hors de tout contrôle démocratique

Les VERT-E-S rejettent l’adoption et la mise en œuvre de cette nouvelle évolution de Schengen. Elle correspond à un élargissement massif du mandat de l’agence Frontex et à une augmentation sans précédent des ressources humaines. Frontex devient dans les faits un garde-frontières Schengen – les questions relatives à la protection des droits humains et à la protection des données restent sans réponse et il n’existe aucun organisme de contrôle indépendant. La Commission européenne refuse de mettre en place une autorité de contrôle parlementaire : Frontex est en train de devenir un géant aux frontières de l’Europe et on ne sait pas qui le contrôle. Les VERT-E-S ont toujours exigé que Frontex rende ses pratiques transparentes. En soutenant cette expansion, la Suisse contribue encore plus à ce douteux chèque en blanc de non-transparence donné à Frontex.

Non au durcissement d’accès aux requérant-e-s d’asile

Si les contrôles aux frontières sont renforcés, il existe un risque que les personnes ayant besoin de protection soient confrontées à des dangers encore plus grands et que leur accès à une procédure d’asile dans un pays sûr devienne encore plus difficile. Il est plus urgent que jamais de créer des voies d’accès légales pour les personnes qui cherchent une protection, par exemple en réintroduisant l’asile dans les ambassades. Les VERT-E-S ont toujours dénoncé le durcissement d’accès pour les demandeurs et demandeuses d’asile. Nous défendons des voies de fuite légales vers la Suisse.

Référendum en Suisse, réforme dans l’UE

Avec le référendum, nous nous assurons que la pression sur l’UE augmente. Nous sommes en faveur d’une réforme de Schengen, en particulier de Frontex, au sein de l’UE. L’objectif n’est pas de se retirer de l’accord de Schengen, mais de créer un « meilleur Schengen ». 

Il est clair depuis des années que ce système présente des faiblesses majeures dans le domaine des droits humains. Par exemple, le chef de Frontex, M. Leggeri, a délibérément couvert, à plusieurs reprises, des violations des droits humains. Ceci a fait l’objet d’une enquête menée par le journal Speigel et d’autres médias. Le 21 octobre 2021, le Parlement européen a décidé de geler une partie du budget de Frontex en raison des manquements en matière de droits humains. Cela conforte encore plus les critiques des VERT-E-S.

Dans la résolution sur l’avenir de l’Europe, les VERT-E-S européen-ne-s appellent à une « réforme radicale » de la politique migratoire européenne. L’UE se considère comme une « union de valeurs », caractérisée entre autres par le respect de la dignité humaine, la liberté, l’égalité et le respect des droits humains. Sa politique migratoire devrait également être guidée par ces valeurs. Le principe de solidarité avec celles et ceux qui cherchent une protection et le respect des droits humains doivent donc être garantis aux frontières extérieures européennes.