Une présidente de la Confédération ne devrait pas dire ça

  • Karin Keller-Sutter qualifie les attaques autoritaires de Trump et J.D. Vance de « très suisse ». Ses propos sont choquants !
  • Le Conseil fédéral doit défendre la Suisse et ses valeurs fondamentales : l’État de droit et la démocratie.
  • Signez dès maintenant notre lettre ouverte au Conseil fédéral !

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Lettre ouverte : le Conseil fédéral doit défendre la Suisse contre Trump et Vance ! 

Mesdames les Conseillères fédérales, Messieurs les Conseillers fédéraux,   

La démocratie et les droits fondamentaux de chacune et chacun sur le globe sont en danger, menacés par l’autoritarisme. Nous attendons du Conseil fédéral une position claire, en défense de la Suisse, de ses valeurs et de ses intérêts communs avec l’Europe.  

Vendredi 14 février, lors de la Conférence sur la sécurité de Munich, le vice-président états-unien, James David Vance, a laissé son auditoire médusé, mais a visiblement contenté la présidente de la Confédération, Mme Karin Keller-Sutter. Elle a trouvé son propos « très libéral, dans un certain sens très suisse  ». 

La réaction de la présidente de la Confédération Karin Keller-Sutter suite aux attaques contre l’État de droit et les démocraties européennes proférées par le vice-président américain nous a scandalisé-e-s  

Les objectifs de l’administration Trump, exprimés par M. Vance, sont clairs :  

  • Servir les intérêts économiques des oligarques de la tech’ – Musk en tête ; 
  • Abolir pour chacune et chacun toutes les protections contre la haine – notamment raciste et antisémite ; 
  • Imposer un nouveau désordre international, dans lequel règne un soi-disant “shérif”, aligné aux intérêts des autocraties et dictatures, décidant seul du sort qu’il entend réserver au reste du monde ; 
  • Soutenir partout l’extrême droite et en particulier en Allemagne où se tiennent des élections cruciales et où l’AfD n’hésite plus à relativiser l’Holocauste.  

Les propos de JD Vance sur la liberté d’expression et le respect des élections populaires sont non seulement pétris de « fake news », mais aussi particulièrement déplacés venant d’un gouvernement qui use de la censure systématique. Enfin, ses propos reflètent la méthode Trump, soit menace et chantage, avec pour seul objectif de servir ses propres intérêts : un nouvel impérialisme.   

Absolument rien n’est « suisse » dans tout cela.   

Nous, habitantes et habitants, citoyennes et citoyens de Suisse, refusons aujourd’hui toute forme de rapprochement politique avec les États-Unis de Trump et leurs oligarques de la tech’. Nous refusons la croisade du gouvernement états-unien qui diffame la démocratie et les institutions en Europe et sape la confiance en celles-ci, pour les déstabiliser et faire le lit de l’extrême droite.    

En ce sens, nous demandons au Conseil fédéral de : 

  • Rejeter publiquement et dans leur totalité les propos de JD Vance ; 
  • Défendre les principes démocratiques, d’état de droit et de souveraineté, ainsi que les droits fondamentaux et lutter contre toute forme d’ingérence étrangère, en concertation avec nos partenaires européens ; 
  • Se distancier des propos de la présidente de la Confédération, en précisant qu’elle s’exprimait à titre personnel.   

Défendre nos valeurs et institutions suisses ainsi que les conditions nécessaires à la démocratie et au respect des droits fondamentaux de chacune et chacun est plus important que jamais.  

C’est ce que nous attendons du Conseil fédéral. 

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