Le Conseil fédéral a mis en consultation aujourd’hui deux projets de révision de la loi sur le CO2. La révision de la loi fixe les objectifs climatiques et les mesures prises par la Suisse au-delà de 2010. Les Verts considèrent que les deux projets ne vont pas suffisamment loin.

Sur la base des résultats inquiétants des dernières études du WWF sur les changements climatiques, les Verts demandent au Conseil fédéral de s’engager beaucoup plus énergiquement en faveur de la protection du climat et de la population. Une réduction globale de 30 % des émissions de gaz à effet de serre est insuffisante ! Les Verts demandent qu’une réduction d’au moins 40 % des émissions de gaz à effet de serre sur le territoire helvétique d’ici à 2020 soit ancrée dans la nouvelle loi sur le CO2. L’aboutissement rapide de la récolte de signatures montre que la population souhaite que cet objectif soit atteint et qu’elle le considère comme réaliste.

Depuis des dizaines d’années, la Suisse a construit son approvisionnement énergétique sur l’importation d’énergie fossile et en est ainsi devenue dépendante. La révision de la loi sur le CO2 peut et doit renverser cet état de fait : les gaz à effet de serre produits en Suisse doivent être réduits en Suisse. Le potentiel d’intervention réside essentiellement dans les transports et le secteur de la construction. Le potentiel économique lié aux domaines des énergies renouvelables et de l’efficacité énergétique ne peut être développé que par des mesures prises sur le territoire helvétique. Pour investir, les entreprises ont besoin d’objectifs et de conditions cadres clairs fixés par le monde politique. Les Verts demandent que la nouvelle loi sur l’énergie fixe également les mesures de mise en œuvre et leur financement. La Suisse a de surcroît tout intérêt à réduire massivement sa dépendance envers l’étranger et le flux d’argent vers les pays exportateurs de pétrole.

La protection du climat à l’étranger n’est pas cohérente. La protection du climat doit être réalisée à la source. Sinon les compensations doivent être répétées d’année en année, ce qui coûte extrêmement cher et n’apporte rien aux entreprises indigènes. Ce n’est que pour la compensation des émissions grises de CO2 générée par l’importation de marchandises que l’économie peut s’engager à l’étranger – en sus des 40 % exigés en Suisse. La qualité des certificats achetés à cet effet doit être strictement contrôlée (label Gold Standard).