Après la mise au jour de la débâcle financière de l’armée, le Département de la défense (DDPS) est sommé de rendre des comptes. « C’est à la conseillère fédérale Viola Amherd d’assumer ce scandale financier », assène Fabien Fivaz, conseiller national NE, membre de la Commission de la politique de sécurité du Conseil national, en dénonçant aussi le manque de transparence du DDPS et ses déficits de conduite. 

Face au trou de plus d’un milliard de francs, les VERT-E-S exigent une totale transparence sur la manière dont l’armée a pu en arriver là. Doivent être impliqués dans cette enquête : le contrôle des finances, la commission des finances et la commission de gestion. Il s’agit particulièrement de découvrir ce que les uns et les autres savaient de cette mauvaise gestion et si le commandement de l’armée a sciemment omis d’informer le Parlement, court-circuitant ainsi les processus démocratiques de contrôle. 

Les VERT-E-S demandent également que l’armée cesse de dépasser systématiquement les coûts prévus pour ses projets et acquisitions. « Si Viola Amherd ne peut pas garantir que l’armée gère correctement ses finances, alors toute augmentation du budget est irresponsable », poursuit Fabien Fivaz. Les VERT-E-S mettent aussi en garde le Parlement, qui ne doit pas faire porter les erreurs financières du DDPS aux autres départements. La formation, l’agriculture, les transports publics ou encore la coopération au développement n’ont pas à pâtir de la débâcle de l’armée.  

L’armée n’est pas dispensée d’utiliser ses moyens de manière efficiente. Pour les VERT-E-S, le DDPS doit prouver qu’il est capable de gérer l’argent de manière responsable, surtout maintenant alors que le budget de l’armée va augmenter de plusieurs milliards au cours des prochaines années.