Il faut des améliorations substantielles dans la surveillance du nucléaire
Les Verts maintiennent leur revendication selon laquelle le président du conseil de l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) doit démissionner sans délai du fait de ses implications financières dans l’industrie nucléaire. La surveillance des installations nucléaires suisses souffre en outre de manquements fondamentaux. C’est pourquoi les Verts exigent une série d’adaptations structurelles.
Les implications financières des autorités de sécurité nucléaire dans l’industrie nucléaire, comme dans le cas de Peter Hufschmied, le président du conseil de l’IFSN, sont inacceptables. Les Verts considèrent qu’il ne suffit pas que M. Hufschmied se retire, car sa partialité est avérée. M. Hufschmied doit démissionner. S’il ne le fait pas, le Conseil fédéral doit immédiatement le destituer.
Les Verts saluent l’annonce de l’évaluation des autres membres du conseil de l’IFSN. Il faut aussi passer en revue les membres de la Commission fédérale de sécurité nucléaire (CSN).
Compte tenu de leurs importantes tâches, l’organisation et la composition de la CSN et du conseil de l’IFSN ne sont pas suffisantes. Les Verts souhaitent les améliorations suivantes :
- Les opinions critiques à l’égard de l’énergie nucléaire doivent être mieux représentées au conseil de l’IFSN et à la CSN. Les critères de sélection des membres de ces deux instances doivent être publiés.
- Il faut d’urgence agrandir la CSN qui ne compte actuellement que sept membres ; elle doit aussi être mieux dotée pour mieux pouvoir appréhender le large spectre de questions techniques d’une centrale nucléaire.
- La CSN doit pouvoir collecter et évaluer elle-même des informations sur les installations nucléaires afin de vraiment se faire sa propre opinion.
- La CSN et l’IFSN doivent aussi recruter leur personnel au niveau international.
- Le conseil de l’IFSN et l’IFSN dans leur ensemble doivent être tenus de rendre des comptes sur leurs décisions.
- L’IFSN doit déterminer des objectifs de sécurité tous les quatre ans et en rendre compte.