Le réacteur nucléaire de Mühleberg représente un risque intolérable pour la population et l’environnement. La fissure dans le manteau du cœur du réacteur, les capacités insuffisantes de refroidissement et une longue liste d’autres défauts constatés par l’Inspection fédérale de la sécurité nucléaire (IFSN) remettent fondamentalement en cause son exploitation. Avec son verdict, le Tribunal fédéral ─ contrairement au Tribunal administratif fédéral il y a un an ─ ne prend pas au sérieux les arguments de l’Association «Mühleberg Ver-fahren» (en français «Mühleberg fait fausse route»). Au lieu de cela, il accorde à la centrale une autorisation d’exploitation illimitée.

L’initiative « Sortir du nucléaire » plus nécessaire que jamais
Les jugements du Tribunal fédéral et du Tribunal administratif fédéral sont contradictoires. Cela ne devrait pas arriver dans un domaine aussi sensible que l’énergie nucléaire. Dès lors, notre pays doit se libérer rapidement et de manière concertée de cette technologie à haut risque en fixant une durée de fonctionnement limitée aux centrales nucléaires et en investissant dans le tournant énergétique, l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. C’est exactement ce que demande l’initiative «Sortir du nucléaire» portée par les Verts et de nombreuses autres organisations, qui sera prochainement débattue au Parlement.

Enfin, les Verts exigent que le gouvernement bernois renforce significativement son récent contre-projet à l’initiative «Mühleberg à l’arrêt», qui prévoit l’exploitation de Mühleberg jusqu’en 2022. Vu l’état de cette centrale, ce délai est totalement irresponsable.