Des dizaines de milliers de sans-papiers servent l’économie suisse sans la moindre reconnaissance. Ils paient parfois même leurs cotisations AVS, comme le rapportent le Tages-Anzeiger et le Bund d’aujourd’hui. Il faut faire sortir ces personnes de l’illégalité au lieu de les dénoncer et de les extrader. Leur contribution doit être reconnue et leur présence régularisée.

Une régularisation serait aussi dans l’intérêt de l’économie et de tous les travailleurs et travailleuses : fin d’un dumping salarial au détriment des entreprises correctes, meilleur respect des conventions collectives, meilleure alimentation des caisses AVS, AI, etc.

Leurs enfants doivent pouvoir aller à l’école et faire un apprentissage. Durant la session d’été, une motion allant dans ce sens est malheureusement restée en suspens au Conseil des Etats après avoir été approuvée par le Conseil national. L’exploitation des sans-papiers est une sorte d’économie grise inacceptable non seulement pour ces personnes, mais aussi pour toute la société suisse.

OUVRIR DES PERSPECTIVES
Il faut aussi mettre fin à l’existence indigne d’êtres humains que mènent les requérants d’asile déboutés qui deviennent des sans-papiers condamnés à vivre de l’aide d’urgence. L’interdiction de travailler leur enlève toute perspective. Le fait qu’ils soient ici est une réalité. Ils ne vont pas s’évaporer rien que parce que les autorités ferment les yeux. Il est utile pour tout le monde que ces gens aient des perspectives.