Les intentions de l’UDC sont évidentes. Elle veut détourner l’attention de la question nucléaire et faire de la migration et de l’Europe les thèmes-phares de la campagne électorale. Sauf que deux initiatives, beaucoup plus substantielles, sont déjà en cours pour limiter l’immigration.

L’immigration et l’augmentation de la population ne sont pas les principaux défis qui nous attendent demain, mais bien la réduction de la consommation de ressources. C’est ce que demande l’initiative pour une économie verte, que les Verts ont lancé en mars dernier et qui, contrairement à l’initiative de l’UDC, se préoccupe vraiment de l’avenir.

Certes, sur le plan de la libre circulation des personnes, des progrès restent à faire. Il faut contrôler que les mesures d’accompagnement soient appliquées de manière stricte dans tous les secteurs, afin d’empêcher le dumping salarial. Des salaires minimaux, des conventions collectives et un développement de l’offre en matière de formation (continue) sont nécessaires. Or l’UDC s’oppose par tous les moyens à ces mesures.

L’initiative populiste contre l’immigration de masse ne résout aucun problème. La Suisse a bien plus à gagner d’une économie écologique et de salaires équitables