Le petit jeu politique de la majorité bourgeoise du Conseil des Etats est indigne. Il se fait au détriment des personnes touchées par les violations des droits humains et les atteintes à l’environnement. Et ignore la majorité des votant-e-s qui, selon un récent sondage, est favorable à une plus grande responsabilité des multinationales. De nouvelles majorités au Parlement sont nécessaires.
Lisa Mazzone, conseillère nationale GE

Via la motion d’ordre adoptée aujourd’hui, les Conseillers aux Etats bourgeois jouent la montre et retardent un contre-projet efficace à l’initiative pour des multinationales responsables. Ils semblent ne guère se soucier de la responsabilité de la Suisse à l’étranger, et être avant tout guidés par les intérêts des grandes multinationales.
 
Le contre-projet du Conseil national à l’initiative ne doit pas être vidée de sa substance « à la lumière de la proposition que le Conseil fédéral a annoncée » – comme le demande le Conseiller aux Etats Noser dans sa motion d’ordre. Présenter « des rapports de durabilité portant sur le respect des droits humains et des normes environnementales », comme le propose le Conseil fédéral, ne suffit en effet de loin pas pour s’assurer que les entreprises assument davantage leurs responsabilités.