Sous prétexte de sécurité de l’approvisionnement, on présente les centrales à gaz et pétrole comme la solution. Irresponsable du point de vue climatique, elles cimentent aussi notre dépendance aux États autocratiques. Voyons plus loin: misons sur les économies d’énergies et sur les réserves hydrauliques!
Christophe Clivaz, conseiller national VS

La guerre en Ukraine a mis en lumière notre dépendance au gaz pour notre approvisionnement énergétique : en Suisse près de la moitié du gaz importé vient de Russie. Un rapport de la commission fédérale de l’électricité Elcom  présente des centrales à gaz « dual fuel » comme étant la solution de secours en cas de pénurie. Caractéristique de ces centrales ? Elles peuvent fonctionner au gaz ou au pétrole. Deux énergies fossiles des plus nocives pour le climat.

Pour les VERT-E-S, construire de telles centrales est une aberration. D’autant plus que les alternatives durables existent. Plus incompréhensible encore : la majorité de la commission de l’environnement refuse d’examiner les alternatives non fossiles et refuse aussi que le Conseil fédéral et l’administration répondent aux questions posées par les VERT-E-S. Celles-ci avaient pour objectif d’élaborer des alternatives aux centrales à gaz d’appoint. Et de montrer les alternatives durables comme par exemple, l’abandon des chauffages électriques ou l’augmentation de la réserve hivernale d’énergie hydraulique.

La non-entrée en matière de la commission sur ces questions confirme la pertinence et la nécessité de la motion du Vert Christophe Clivaz « Pas de centrales à gaz de réserve pour sécuriser l’approvisionnement en électricité », déposée au National. Cette motion demande que les 700 à 900 millions de francs prévus pour ces centrales soient investis dans une solution sans énergies fossiles.